Chambre

La jeune femme le sentit se retenir encore un peu puis son étreinte se resserrer d'un coup alors qu'une vague de plaisir la submergeait. Son cri accompagna celui de Siegfried. Elle s'apaisa peu à peu, et le laissa se reposer contre elle. Doucement, elle caressa les cheveux de son amant, glissant ses doigts dans ses mèches argentées.

"C'était magnifique."

Elle posa un baiser sur son front. Son autre main vint glisser sur le front du chevalier et suivit sa joue. Sa voix se fit tendre.

"Repose-toi mon amour."

Cela non plus, personne n'y avait jamais eut droit avant lui. Laureena le regardait avec des yeux calmes et bienveillants. Les bruits du désert rythmaient la nuit. La jeune femme relâcha ses jambes, en étendit une et laissa l'autre pliée, le long de celles de son amant. Elle attrapa la couverture, repoussée pendant leur étreinte, et la ramena sur eux.

Les caresses de Laureena dans ses cheveux apaisent le chevalier qui continue de sourire. Il sent ses lèvres se poser sur son front et pousse un soupir apaisé. La caresse de la main de la jeune femme sur son front puis sur sa joue et la tendresse de sa voix et de ses paroles réconfortent le chevalier habitué au sang, aux bruits du métal et aux combats. Le chevalier sent les jambes de son amante se décroiser et rester plier de chaque côté de son corps. Les bruits de la nuit désertique donnent une ambiance agréable, presque une berceuse. Sentant la couverture sur son dos, Siegfried roule sur le côté entraînant la jeune femme avec lui. Cette dernière se retrouve maintenant sur le chevalier. Ce mouvement fait retirer lentement le corps du chevalier de celui de la jeune femme et fait afficher un sourire amusé sur le visage du chevalier.

"-La cavalière sur son fier destrier."

Il met ses deux mains derrière sa tête et son visage change d’expression. Son sourire s’efface et ses traits deviennent sérieux. Ses yeux, fixant le plafond, indiquent que ses pensées sont ailleurs, lointaines.

Laureena fut surprise par ce changement de position mais resta contre Siegfried. Elle regretta presque de sentir leurs corps se séparer. Elle sourit doucement à ses paroles.

"Si tu le dis. Ce n'est pas comme ça que je nous voyais."

La jeune femme posa un baiser sur le coeur de son amant avant d'y mettre sa tête. Elle ferma les yeux et écouta sa vie battre calmement. Ses mains vinrent caresser son torse, ses doigts fins suivants les lignes de ses muscles et les cicatrices qu'il portait.

Elle se sentait glisser dans le sommeil et se laissa tomber sur le côté. Elle nicha son visage au creux du flanc du chevalier, respirant son odeur maintenant familière. Elle laissa son bras reposer sur le ventre de son amant et ferma les yeux.

Le chevalier eut un léger et étrange sourire à la remarque de Laureena. Le baiser, puis la tête posée au niveau de son cœur le surprit. Les caresse fines sur ses muscles et ses cicatrises le relaxaient sans pour autant lui faire oublier ses pensées. Il la sentit glisser sur le côté et atterrir à son flanc, mettant sa tête au creux de celui-ci. Cette familiarité aurait presque fait rougir le chevalier, lui n’ayant habituellement pas ce genre de rapports. Il posa une main sur celle posée sur son ventre et l’autre dans le dos de la jeune femme.

"-J’ignore quelle sera la suite des évènements."

Le chevalier regarde la jeune femme et l’embrasse sur le front. Il a regarde endormie, confiante, presque rassurée.

"-Elle est belle."

Il ferme les yeux à son tour.

"-Nous verrons."

Il s’enfonce dans un sommeil sans rêves. Il savait que dès les premières lueurs de l’aube, il faudra qu’ils se lèvent et aillent s’entraîner.

Laureena passa un début de nuit calme, parfaitement paisible. Sa respiration profonde indiquaient une confiance et une détente absolue. Mais ce calme fut troublé par un cauchemard, rejaillissant des fonds de sa mémoire, datant de plusieurs années mais toujours présent.

Elle se tourna et commença à s'agiter, son corps parcouru de spasmes douloureux, le visage crispé. Un murmure s'éleva, appeuré.

"Non... non, pitié, lachez-moi!"

Des larmes coulèrent de son oeil valide et roulèrent sur son visage avant de se mêler à ses longs cheveux noirs. Sur le dos, elle se débattait à présent de toutes ses forces mais ses mains restaient plaquées sur sa poitrine, cherchant à la protéger d'un agresseur invisible.

Le chevalier fut réveillé en sursaut. Par réflexes, il chercha une arme. Mais, il se rendit compte que c’est Laureena qui faisait un cauchemar et qui gémissait. Il s’assoit calmement sur le lit, lui passe un bras derrière les épaules lui soulève légèrement la tête.

"-Laureena, Laureena. Il n’y a personne. Ils ne sont pas là."

Il pose un de ses mains sur le front de la jeune femme et ferme les yeux. Il communique directement avec son esprit faisant entendre sa voie à l’intérieur même du cauchemar de la jeune femme. Il s’adresse à elle d’une voix calme, posée et apaisante.

"-Laureena, c’est moi Siegfried. Réveilles-toi, tout cela n’est pas réel. C’est le passé. Je suis là, avec toi."

Entendre la voix de Siegfried dans son rêve surprit Laureena et son visage se forma dans l'esprit de la jeune femme. Elle le voyait apparaître dans la pièce et mettre en déroute ceux qui voulaient lui faire du mal. Mais l'un d'entre eux était encore là, présent et elle se réveilla en criant.

"Noooooooonnnnnnnn!!!!"

Ses yeux s'ouvrirent alors qu'elle se redressait et elle s'effondra dans les bras de son amant. Les larmes ruisselaient sur ses joues, sa respiration saccadée l'empêchait de retrouver son calme. Elle nicha son visage contre le torse de Siegfried et lui agrippa les épaules.

"Siegfried, je... je n'arrive pas à oublier. Aide-moi... Je t'en supplie."

Elle tremblait, une sueur froide coulait sur son dos. La jeune femme sanglotait, complètement affolée.

Malgré l’intervention mentale du chevalier, le cauchemar de la jeune femme continua jusqu’à que son propre hurlement la réveille. Il la vit se redresser, ouvrant les yeux et ensuite s’effondrer dans ses bras. La jeune femme pleurait contre le torse du chevalier, Siegfried pouvait sentir ses larmes couler sur sa peau. Sentant les mains de Laureena sur ses épaules, il passe un bras derrière le dos de son amante et pose une main sur la nuque de la jeune femme. Malgré la panique de la jeune femme, le chevalier reste calme. Il ferme les yeux et parle d’une voix calme, qui se veut rassurante.

"-Laureena, je vais t’aider. Mais cela sera difficile, peut-être long, voire même pénible. Mais, tu ne dois abandonner à aucun moment."

Il pose ses mains sur les joues de la jeune femme, lui relevant la tête et la regarde droit dans les yeux.

"-Dit-moi qui cet homme, celui que tu n’arrives pas à chasser de ton esprit. Est-ce lui qui t’a blessé à l’œil ?"

Peu à peu, Laureena retrouva un semblant de calme. Mais ses larmes coulaient toujours, elle n'arrivait pas à les arrêter. La présence rassurante de son amant l'aidait un peu mais les images revenaient la hanter et la terrifier.

Elle le laissa prendre son visage. Elle soutint son regard un instant et se dégagea. La jeune femme se tourna légèrement et s'adossa à Siegfried, elle posa sa tête sur son épaule.

"Celui qui ne voulait pas partir, c'était le fils du Seigneur de mon fief natal. C'est bien lui qui m'a crevé l'oeil droit, je ne sais plus comment, tout est allé si vite que je n'ai pas eu le temps de comprendre. Mais, il ne m'a pas fait que ça..."

Son coeur se serra. La suite serait beaucoup plus dure pour elle. Replonger dans cet enfer serait peut-être le meilleur moyen d'en sortir mais pour se guérir complètement, elle devrait lui donner des détails.

"Je te l'ai dis, c'était un soir, après la relève. J'étais épuisée et je me suis couchée. Un peu plus tard, je pensais pouvoir dormir quand ils sont rentrés. Par précaution, j'ai toujours une dague sous mon oreiller, cette fois, je n'ai pas pus la prendre, ils m'ont bloquée avant. Et ensuite..."

Elle se tut, la partie la plus compliquée venait après. Et le courage lui faisait défaut.

Après qu’elle eut récupéré un peu de sérénité, le chevalier laissa la jeune femme se dégager de sa douce emprise. Quand elle s’adossa à lui, il prit ses mains dans les siennes et les fit se poser sur son ventre. Il l’écouta en silence, serrant légèrement ses mains quand il sentit que son cœur se serra. Quand elle s’arrêta, le chevalier continua à sa place.

"-Ils ont cru tombé sur un homme et lui donner une correction. Mais, ces… Porcs sont tombés sur une femme et ont décidé d’en profiter. En tant que fils du seigneur, il a décidé d’être le premier et pour s’assurer de ta compète possession sur toi, il a décidé de t’imposer une marque. Ai-je tort ? Est-ce pour cela qu’il te hante plus que les autres ? Est-ce seulement parce qu’il fut ton premier ?"

Pour la réconforter, il la serre doucement contre lui.

"-Ce que je voudrais savoir, c’est ce que tu lui as fait pour te venger. J’ai besoin de savoir cela pour t’aider. Je suis là, bien réel, Laureena et eux ne sont que dans ton esprit. Respires profondément et calmement, penses à autre chose, un lieu réconfortant, un être cher, une branche solide où tu peux t’accrocher. Ensuite, tu pourras poursuivre et répondre à mes interrogations."

Laureena soupira. Siegfried avait parfaitement raison, c'était bien cela qui s'était passé. Elle leva la tête et le regarda, un sourire étira ses lèvres, bien vite effacé.

"Alors c'est à toi que je m'accrocherais. Je n'ai rien d'autre."

Elle se redressa un peu et ramena ses jambes sous elle, comme pour se protéger d'une menace invisible.

"C'est sans doute parce qu'il fut le premier mais aussi parce qu'il m'a crevé l'oeil. J'ai à moitié perdu connaissance sous la douleur mais une autre est venue s'imposer alors qu'il abusait de moi. Tu ne peux pas imaginer ce que c'est. Comme... comme si on voulait te déchirer les entrailles de l'intérieur."

La jeune femme eut une grimace de dégoût profond, son regard vira au noir.

"Je peux encore sentir ses mains poisseuses de sueur sur mes hanches. Ce porc me tenait complètement pour m'empêcher d'échapper à son étreinte. Deux autres m'avaient immobilisé les bras. Quand il a eut finit, il m'a laissé. J'ai eu le tort de croire que c'était terminé mais il a fait signe aux autres qu'ils pouvaient m'avoir aussi. Ils étaient cinq en tout."

Elle se remémora sa vengeance.

"Le troisième, c'est le troisième qui m'a mordue alors qu'il jouissait. Une semaine plus tard, je saignais encore de leur actes. Il y avait une chasse, j'ai eu accès à la sellerie et j'ai fendu les sangles de leurs selles. Au bout d'un moment ils sont tombés, les uns après les autres. Celui qui m'a mordu est tombé sur la tête. Sonné, il n'a pas vu un sanglier qui chargeait et s'est fait éventrer. Mais ce n'était pas lui que je voulais tuer, l'autre, je l'ai raté."

Il répondit à son sourire fugace par un sourire.

"-Je saurais me montrer à la hauteur de tes attentes."

Il serre un peu plus ses bras autour d’elle comme pour former un rempart, une muraille infranchissable à d’éventuels assaillants. S’il a vu le mouvement des jambes de Laureena, il n’en dit rien. Siegfried écoute l’histoire douloureuse de la jeune femme en silence. Quand elle finit, il lui penche la tête pour qu’elle puisse le regarder.

"-C’est sans doute pour cela que tu ne peux pas l’oublier. Parce que tu n’as pas put te venger de lui, que tu n’as pas put lui prendre sa vie. Tu sais, pour avoir suivit les chemins de la vengeance, tout comme toi, je peux te dire qu’elle m’a soulagé à court terme."

Son visage s’adoucit mais son regard devient lointain.

"-Mais j’entends encore les cris de douleur de ceux qui m’ont protégé, je le vois encore s’effondrer sur le sol. Je me vois paralysé, refusant d’admettre ce qui arrive. Puis le chagrin fait place à la colère puis à la haine. Je me revois totalement incontrôlable, ivre de haine et de vengeance, tuer les responsables de leur mort et tous les autres. Puis la fuite, les cauchemars, les spectres du passé qui m’ont réveillé la nuit. Puis une nuit, un vieil homme me regarde et je lui raconte. Alors, il me dit : « Tu sais, gamin. Peut-être qu’inconsciemment, tu te sens responsable de la mort de tes protecteurs et tu te dis « si je ne m’étais pas conduit comme ça. Ils seraient peut-être encore en vie. » Mais tu sais gamin, le passé quoiqu’on fasse, on ne peut pas le changer. Mais on a du mal à l’accepter. » Alors je lui ai demandé ce que je pouvais faire pour qu’il cesse de me torturer. Il a lissé sa barbe et a réfléchit un instant. Puis il m’a dit « il faut que tu combattes cette peur en y faisant face. Tu peux pas la fuir, gamin. Mais rien ne t’empêche de te retourner, de la regarder et de lui dire « j’ai pas peur de toi, tu peux plus rien contre moi » et elle disparaîtra. Je lui ai dis que c’était un peu trop facile. Il me dit que j’avais raison, qu’il faudra du temps, du courage, de la sueur, des larmes. « Mais c’est comme quand tu tombes dans un gros trou, gamin. Il suffit pas de sauter pour en sortir, il faut escalader. Tu peux tomber. Mais tu recommenceras à grimper, parce que tu sais qu’il y a une lumière en haut. Cette lumière, elle est dans ton cœur, gamin, tant que tu auras la volonté de t’en tirer, tu t’en tireras. Oublies jamais qu’il y a des branches pour t’agripper, ce sont les mains de ceux qui veulent que tu t’en tires. Ceux qui ont donné leur vie pour que tu sois libre, c’est pour eux et surtout pour toi, gamin qu’il faut sortir de ce trou. »"

Le visage de Siegfried affiche un sourire.

"-Je lui ai demandé comment il savait tout ça. Il m’a répondu « comment crois-tu que j’ai vécu aussi vieux ? » Je lui ai demandé s’il m’aiderait. Je le vois encore gesticuler devant mon lit, brandissant sa canne."

Siegfried lève un bras comme s’il brandissait une épée et parle d’une voix chevrotante.

-"« Et comme, gamin. Je vais pas laisser des fantômes te pourrir la vie. On va les avoir, on va les pourfendre, les taillader. »"

Le chevalier fit des mouvements de bras comme s’il magnait une épée. Il remit son bras sur les mains de la jeune femme et reprit sa voix habituelle.

"-Jusqu’à ce que son dos heurte la poitrine de son épouse et que sa tête évite de justesse une poêle."

Il reprend un regard normal, dirigé dans ceux de la jeune femme.

"-Le plus fort dans tout cela, c’est qu’il a réussit. Avant de rendre son dernier soupir en compagnie de son épouse, il m’a dit « tu es un homme, maintenant. N’oublies jamais ce que je t’ai dit et penses un peu à nous, monsieur Siegfried Antalanta. Laureena, j’espère que tu as saisit chacun de mes mots. Aujourd'hui, tu es à ma place et moi à la place de ce vieil homme."

Laureena l'écouta attentivement. Elle cherchait à graver ses mots dans sa mémoire pour en sortir plus forte. Plus sûre d'elle encore qu'avant. Elle se revit avant l'entraînement, et sourit, elle s'était conduite comme une idiote avec Siegfried.

"Je crois que j'ai compris. Et je pense que tu as déjà sus m'aider un peu. Ta douceur, ta tendresse m'ont fait avancer, je n'ai plus peur de tes étreintes, parce que je sais qu'il y a autre chose dedans qu'une folie bestiale."

La jeune femme se tourna et fit face à Siegfried sans lâcher ses mains. Son regard se posa dans celui du chevalier.

"Je t'aime Siegfried, de tout mon coeur. Mais je voudrais savoir si c'est réciproque. Je pense que oui mais je ne t'ai pas entendu le dire."

Elle s'avança, posa ses mains sur les épaules solides de son amant et le poussa doucement, le faisant basculer sur le dos. Elle se mit à califourchon sur lui et s'étendit sur son ventre.

"Dis-moi ce que tu ressens, j'ai besoin de te l'entendre dire."

Il resta silencieux un moment.

"-J’aimerais tant faire plus, crois-moi. J’aimerais t’aider plus.

Le chevalier sentit la jeune femme se tourner et lui faire face, fixant son regard sur le sien. Elle lui dit, une fois, de plus qu’elle l’aimait, sentiment que le chevalier ne comprenait pas beaucoup. Elle lui demandait si c’était réciproque, le chevalier restait interdit ne sachant pas quoi répondre. Il sentit ses mains se posées sur ses épaules et le pousser doucement. Siegfried se laissa faire, n’offrant aucune résistance. Quand il fut sur le dos, le chevalier fut surpris de voir la jeune femme se mettre califourchon et s’étendre sur lui. Elle lui demande ce qu’il ressent. Une question qu’on n’a pas l’habitude de lui poser.

"-Je… Je… n’ai pas l’habitude que l’on demande une telle chose."

Il pose doucement ses mains sur la tête de la jeune femme et glisse ses doigts dans ses cheveux.

"-Je t’aime, Laureena. J’ignore de quoi sera fait l’avenir et si je serais à la hauteur."

Il passe ses mains dans les cheveux de la jeune femme.

"-En tout cas je te promets de tout faire pour."

Laureena le laissa prendre son temps pour répondre. Il semblait troublé mais l'entendre prononcer ces mots lui fit chaud au coeur. Les doutes du chevalier confirmait ce qu'elle pensait: il avait été seul trop longtemps pour se souvenir de ses sentiments.

Elle lui caressa le visage, passant deux doigts sur ses lèvres. La jeune femme se pencha et murmura.

"Tu réponds déjà à ce que j'attends de toi."

Elle l'embrassa et ferma les yeux. Une de ses mains se posa sur la joue de Siegfried et l'autre glissa sur son torse. Une de ses jambes remonta doucement, caressant celle du chevalier. Elle rompit le baiser et sourit tendrement.

"J'ai peur que mon corps ne te réclame de nouveau."

Le chevalier remarqua que la jeune femme appréciait ce qu’il disait, mais il ne le montrait. En revanche, il fit une étrange remarque.

"-Ce n’est pas la solitude qui altère mes sentiments. Mais le fait de perdre ceux qui s’attachent à moi ou auxquels je m’attache."

Il sent des caresses sur son visage et deux doigts passer sur ses lèvres, ce qui le détend un peu. Il pousse un léger soupir quand elle lui murmure quelques paroles.

"-Sera-ce suffisant ?"

Il est surpris qu’elle l’embrasse. Il frémit en sentant se poser sur sa joue, mais surtout une autre glisser sur son torse. Ceci et une des ses jambes être caresser par une de celles de Laureena, la jeune femme se faisait parfaitement comprendre sur ses intentions. Ses paroles dites après avoir rompu son baiser ne faisaient que confirmer les pensées du chevalier. Ce dernier ouvrit de grands yeux et fit une moue étrange.

"-D’habitude les nuits désertiques sont plus calmes."

Siegfried étale ses bras de chaque côté de son corps et regarde la jeune femme avec des yeux semi-ouverts, une lueur de défi brillant à l’intérieur et un mince sourire aux lèvres.

"-Moi, je ne vais rien faire. Je vais voir si la farouche guerrière est aussi habile ici qu’à l’entraînement."

Il lève les yeux avec un sourire en coin.

"-A moins qu’elle préfère abandonner et laisser le guerrier faire."

Cette taquinerie de la part de Siegfried envers son amante est une provocation destinée à ce qu’elle prenne l’initiative.

Laureena préféra ne pas réagir à sa phrase. Aucun doute ne pouvait être permis, il lisait dans ses pensées. Elle sourit à sa remarque.

"Le désert est bien plus dangereux que moi, je crois."

La jeune femme le regarda dans les yeux. Prendre l'initiative? Pourquoi pas. Même sans expérience, elle ferait de son mieux pour lui apporter de quoi le satisfaire.

"Comme à l'entraînement, je ferais de mon mieux pour prouver ma valeur."

Elle l'embrassa de nouveau, avec plus de fougue et descendit ses baisers, suivant la ligne centrale de ses muscles. Ses mains suivaient sa bouche sans la rattraper. De temps à autre, elle s'arrêtait et passait sa langue sur sa peau. Elle posa ses mains sur les hanches du chevalier et fit de petits mouvements circulaires, les ramenants vers son entrejambe. Elle s'arrêta juste avant de toucher sa virilité et se redressa, le regard espiègle.

"Je continue ou je m'arrête là? Si tu en as assez, préviens-moi."

A la comparaison de la jeune femme entre elle et le désert, le chevalier eut un mince sourire.

"-Pas sûr."

Au regard de la jeune femme, Siegfried n’eut nul besoin d’user de sa télépathie pour savoir que c’est la première foi que l’on lui fait une telle demande.

"-Je ne demande qu’à vérifier cette preuve de valeur."

La fougue du baiser de la jeune femme surprend le chevalier. Que les baisers de la jeune femme commencent à descendre, le chevalier ferme les yeux et sourit de plaisir. Les caresses des mains de la jeune femme le font frémir. Tandis qu’il gémit sous les assauts de sa langue sur son épiderme. Il se cambre légèrement quand il sentit ses mains faire des mouvements sur ses hanches. Quand les mains s’arrêtent non loin de sa virilité, Siegfried relève la tête et affiche une mine contrariée. Au regard espiègle de la jeune femme et à ses paroles, il sait qu’à son tour de d’être soumis à cette délicieuse torture de plaisir. Il sait que sa virilité a été échauffée et qu’elle commence à se dresser à cause du doux traitement de la jeune femme sur son corps.

"-Non, non, continues."

Le chevalier a beaucoup de mal à ne pas montrer que cela lui fait du bien.

Laureena retira ses mains et les remonta jusqu'au visage du chevalier qu'elle embrassa de nouveau, tendrement cette fois. Mais elle était à son tour un peu contrariée.

"Quand est-ce que tu vas arrêter de te cacher? Cesse un peu de dissimuler ce que tu ressens. Tu peux le faire avec tes hommes mais pas avec moi, s'il te plaît."

Elle sourit, montrant qu'elle ne lui faisait aucun reproche. Elle voulait simplement qu'il se détende et se laisse un peu aller. Ses mains descendirent de nouveau décrivant une serpentine. Elle caressa de nouveau ses hanches pour le faire languir et elle fit remonter un doigt le long de la virilité de son amant. Elle le caressa comme ça un moment avant de se pencher.

Sa langue remplaça son doigt mais au lieu de suivre simplement la ligne, elle s'enroula autour, se serra et se désserra régulièrement. Elle s'arrêta et prit le bout entre ses lèvres, sa langue vint jouer avec, le frôlant sans contact franc. Laureena ferma les yeux, toute à ce qu'elle faisait. Elle le lâcha et le regarda.

"Tu aimes?"

Tandis que les mains se retirent et qu’elles remontent à son visage, Siegfried sent un tendre baiser sur ses lèvres. Le chevalier remarque le visage légèrement contrarié de son amante. Les paroles prononcées par la jeune femme sont pleines de vérité et sa demande est normale. Malgré cela, il garde un visage ferme et une voix normale.

"-Je n’ai pas l’habitude, désolée. Je vais faire mieux."

Malgré le sourire apaisant de la jeune femme, le chevalier s’en voulait de l’avoir un peu déçue sur ce point. Il sentit de nouveau les mains descendrent, cette fois-ci, en serpentant sur son corps. Le chevalier frémit de nouveau en sentant les mains sur ses hanches. En sentant un doigt remonté le long de sa virilité, Siegfried pousse de légers gémissements et ses poings commencent à se refermer. Les mouvements de langue sur sa virilité font gémir de plaisir le chevalier. En sentant se poser les lèvres sur le bout de sa virilité, Siegfried serre encore plus ses poings. Malgré l’absence de contact franc sur le bout de sa virilité, il apprécie visiblement le traitement infligé par son amante. Quand cette dernière le lâcha pour regarder Siegfried et lui demander s’il aime, le chevalier relève la tête et acquiesce.

"-Oui, tu te débrouilles très bien. Continues, s’il te plaît."

Le visage du chevalier trahit le plaisir. Il repose sa tête, les poings toujours serrés.

La jeune femme lui prit les mains et lui desserra les doigts. Ses jointures étaient blanches tant il serrait fort. Elle secoua la tête et reprit ses caresses. De nouveau, ses lèvres se posèrent sur l'intimité de son amant. Mais cette fois, elles glissèrent le long de la verge, sa langue venant caresser la peau si sensible de cet endroit.

Laureena devenait plus tendre qu'elle ne l'avait jamais été. Elle continua alternant des caresses franches pour un contact plus brusque et d'autres plus lentes. Ces dernières faisaient frissonner et gémir Siegfried.

Elle finit par se redresser et s'étendit sur lui. Ses hanches entrèrent en contact avec celles du chevalier et elle les ondula. Leurs corps frottaient doucement l'un contre l'autre. Elle l'embrassa.

"Tu me montres ce que tu sais faire d'autre que tes caresses de tout à l'heure? Ne retiens pas ta fougue, je ne l'ai pas faite monter pour rien."

Elle sourit et lui fit un clin d'oeil. Elle voulait qu'il s'occupe d'elle.

Le chevalier sentit qu’on lui desserrait les doigts. Il n’opposa aucune résistance. Il n’eut aucune réaction, ni aucune parole quand la jeune femme secoua la tête à la vue de la blancheur de ses jointures. Il sentit de nouveau le plaisir remonter de nouveau en lui quand les lèvres Laureena se posèrent sur son intimité. Quand ses lèvres glissèrent sur son intimité et que sa langue caressa la peau, il serra les dents et les lèvres pour éviter un gémissement qui se serait voulu violent. Siegfried ne retint pas ses gémissements et ses frissons aux caresses variables de son amante, passant de brusques et franches à douces et tendres. Le corps de Siegfried semblai naviguer entre deux eaux quand la jeune femme se redressa et s’étendit sur lui. Il sentit ses hanches onduler contre les siennes. Les lèvres de la jeune femme se posèrent de nouveau sur celle du chevalier. Quand elle lui demanda de ne pas retenir, le chevalier ne comprit pas pourquoi, elle lui demandait. Mais au lieu de poser une question, il la soulève au-dessus de lui et se décale pour ne plus être sous elle. Une fois ceci fait, il se poste derrière son amante. Et, profitant que celle-ci est à « quatre-pattes», il écarte les lèvres de son intimité avec deux doigts et lui caresse son bouton d’amour bien dressé avec un troisième. Se faisant, il constate que l’intimité de la jeune femme est très humide. Ce qu’il ne manque pas de lui faire remarquer.

"-Et bien, Laureena. Je trouve bien moite ici. Je ne savais que je te faisais un tel effet."

Avant que la jeune femme ne puisse répondre, Siegfried introduisit sa langue dans l’intimité. Sa langue explore le vagin avec ardeur, n’épargnant aucune surface, se faisant rapide et précis. De temps en temps, il ressort sa langue et aspire le bouton d’amour qui se dresse fièrement. Le caressant, le massant, appuyant dessus, le chevalier ne lui épargne rien avant de revenir dans l’intimité de son amante. Il entend les gémissements de plaisir de la jeune femme, mais fait sciemment comme s‘il ne les entend pas. A un moment, il retire sa bouche de l’intimité de Laureena et s’adresse à elle sur un ton taquin.

"-Ne soi pas impatiente cette fois."

Il lève une main et claque légèrement une des fesses de Laureena. Tandis qu’une autre saisit un des ses seins le caresse et masse le téton de ses doigts. Il introduit, sans prévenir fougueusement mais avec douceur, sa verge dans l’intimité de la jeune femme. Il commence des va-et-vient avec ardeur tout en massant la poitrine de la jeune femme. Il lui dit furtivement.

"-Attention à tes fesses."

Laureena fut surprise lorsqu'il la souleva et la mit à quatre pattes. Elle ne s'attendait pas à cela mais le laissa faire ce qu'il voulait. Un petit cri de plaisir lui échappa quand elle sentit les lèvres du chevalier et sa langue la caresser. Ses gémissements se font plus fréquents et plus intenses alors que des vagues de plaisir parcourent son corps.

"Maintenant... aaah... Tu le sais..."

Elle eut un sursaut lorsqu'il lui frappa la fesse. La jeune femme ne chercha pas à s'écarter, bien qu'une légère crainte l'ait saisit, vite dissipée. Elle poussa un autre cri lorsqu'il la pénêtra et se cambra pour lui donner plus de liberté. Sa phrase l'étonna.

"Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu comptes faire?..."

Elle ferma les yeux et accompagna le mouvement de son amant, l'aidant à aller au coeur même de son corps. Elle adorait le fait qu'il lui masse la poitrine et elle l'incita à le faire plus fort en posant une main sur la sienne.

Le chevalier n’avait pas prévu de surprendre Laureena en la mettant à quatre pattes, mais cela l’arrangeait. Le petit cri de plaisir de la jeune femme quand sa bouche et sa langue touchèrent son intimité le surprit presque. Le chevalier savait qu’il se débrouillait bien aux gémissements plus fréquents et plus intenses qu’elle poussait. Siegfried savait que la jeune femme aurait un sursaut quand il la fessa. Il avait sciemment fait cela pour la surprendre. Le chevalier passa un doigt sur une joue de la jeune femme lorsque celle-ci cria à la pénétration de son corps dans le sien. En se cambrant, la jeune femme lui offre un peu plus de liberté, qu’il ne manque pas d’exploiter. L’étonnement de la jeune femme par rapport à la dernière phrase qu’il avait prononcé n’échappa pas au chevalier. Il se penche en avant et pose sa tête sur l’épaule, juste à côté de son visage. Il l’embrasse sur la joue, puis place sa bouche juste à côté de son oreille.

"-Si tu te montre trop impatiente, je m’occupe de tes jolies fesses dans tous les sens du terme et de toutes les manières possibles."

Cette douce menace est dite sur un ton étrange comme si le chevalier incite la jeune femme a décidé s’il doit le faire ou non. Puis, il attrape le lobe de l’oreille avec les lèvres. Ensuite en dégageant les cheveux de son amante, il pose un baiser sur sa nuque pour la faire frissonner. Grâce aux mouvements de son amante, le chevalier la pénètre de plus en plus en profondément, allant au maximum qu’il peut. Ses mouvements sont plus rapides, plus intenses usant de l’ardeur que la jeune femme a fait monter chez son amant. Comme elle l’incite à le faire, Siegfried masse plus intensément la poitrine de la jeune femme. Par moment, il relève son corps posant son torse sur dos, en profitant pour l’embrasser dans le cou et sur la nuque.

Laureena sourit en entendant son murmure. La tête de son amant sur son épaule la faisait presque rire pour la bonne et simple raison que ses cheveux argentés lui chatouillaient le cou. Si son ventre ne ressentait presque plus rien, elle restait sensible au niveau du cou.

"Oh... proposition intéressante... Je crois que je ne vais pas rester sage longtemps."

Elle le laissa cependant l'embrasser. Un frisson lui parcourut le corps quand il posa ses lèvres sur sa nuque. A chaque fois qu'il le faisait, elle frémissait et un gémissement lui échappait. Elle recula légèrement, collant son bassin à celui du chevalier, permettant ainsi une ou deux pénétrations plus profondes puis, elle se dégagea brusquement de son étreinte. La jeune femme se tourna, à sa tête, il s'attendait à tous sauf à cette réaction. Elle rit, l'embrassa tendrement et le regarda dans les yeux.

"Je t'avais dis que je ne serais pas sage. Tu me montres la suite?"

Le regard espiègle et brillant de désir, Laureena attendait la réaction de son bel allemand.

» Chambre de Helnet.