Visite de la serre avec Jonathan [privé]

Le souk

Avant même d’apercevoir la serre, Erina en ressentit la force et la puissance, elle redressa son visage et le tendit vers l’imposante bâtisse de verre qu’elle aperçu enfin, au détour du sentier.
Erina accéléra son pas, obligeant très certainement Jonathan à faire de même, impatiente de s’immerger totalement dans le seul univers qui la ravissait : son univers.
Elle y arriva enfin et posa sa main sur la lourde poignée, sa poitrine se gonfla d’impatience tandis qu’ ‘elle soulevait la clenche.

Tout était si merveilleux à l’intérieur, elle passa alors avec sensualité et douceur ses mains sur les végétaux qui pullulaient ici, les caressant comme elle aurait caressé un amant, les touchant parfois comme une mère aurait touché son enfant, oubliant jusqu’à la présence de Jonathan.
Son visage avait encore prit une expression différente, elle se sentait si vivante en ce lieu, si heureuse aussi.

Le souk

Jonathan arriva à la suite d'Erina, prenant soin de déposer son cheval à l'entrée. Il entra ensuite dans la serre et remarqua également l'expression de joie que pouvait ressentir Erina au contact des plantes. Jonathan n'était pas dûpe non plus, bien qu'ignorant l'appartenance d'Erina avec la secte des Nizârites, il remarqua néanmoins qu'un lien très puissant était présent entre elle et les plantes. Apparament celà devenait suspect mais pour l'instant rien de dangereux.

"Après plusieurs années à vivre en mer puis après dans le désert je suis également ravi de revoir de la verdure. Elles sont très belle, n'est-ce pas ?"

Illana ne fit pas attention au regard inquisiteur que posait Jonathan sur elle, après tout n’importe qui pouvait aimer les plantes au point d’être heureux en leur compagnie.
Elle stoppa néanmoins son élan naturel pour celles ci et se tourna vers celui qui de toutes les façons était à l’origine de sa joie, puisqu’il l’avait amené ici.

« Elles sont plus que belles !
Elles sont la vie, peu importe comment elles se nomment, peu importe les manipulations ou les croisements dont elles ont fait l’objet, elles représentent ce qu’il y a de plus beau sur cette terre… »

Elle s’approcha de lui, plus prés qu’elle ne l’avait jamais été, d’un autre humain, et planta son regard dans le sien, un léger sourire sur ses lèvres sucrées.

« Merci, de m’avoir emmené ici, je ne pensais pas que pareil endroit se trouvait dans cette ville »

Son regard s’attarda sur une jeune pousse sous une fougère assez vivace qui visiblement manquait de lumière.
Avec un geste presque sensuel, elle dégagea la jeune plante en repoussant celle qui lui faisait de l’ombre, et la caressa lentement de ses doigts diaphanes.

« Voyez comme elles sont délicates et douces, presque autant que la peau d’un humain »

Jonathan ne resta point insensible au sourire d'Erina qu'il le lui en renvoya un lui même. quand celle ci se tourna vers une plante, lui observa un rosier qui venait d'être récemment taillé dont une des roses coupées fut oubliée au sol immobile comme ci elle attendait de se faire rammasser.
Il alla la rammasser puis revint vers Erina.

"Vous savez une chose, dans toutes les deserts les plus torides, dans toutes les montagnes les plus arides, on peut trouver la plus jolies des fleurs."

A la suite même de ces paroles il plaça la rose entre le magnifique visage de la jeune fille et ses cheveux en calant la tige au niveau de son oreille.

Elle essaya de ne pas trop montrer la relation étroite qu’elle pouvait avoir avec les plantes, évitant de dévoiler sa vraie nature.
Elle le vit se déplacer vers un rosier qui venait d’être taillé, il ramassa sur le sol une rose, dont la douleur était perçue de elle seule.
Il s’approcha d’elle et la plaça sur son oreille.
Comment aurait elle pu lui expliquer, que ce geste ,qui pour lui et pour n’importe qu’elle autre femme aurait été le plus beau des compliments, lui fit l’effet inverse.
Son sang se glaça sous ce contact, elle en frissonna légèrement, puis chassant très vite cette sensation, elle répondit à Jonathan par un sourire.
Il était si prévenant, qu’elle ne pouvait lui en tenir rigueur, il ne voyait en cette rose que la beauté d’une fleur coupée, elle y voyait elle, le signe d’une vie arrachée.

Elle porta sa main à son oreille, et effleura avec délicatesse le bout de la tige meurtrie, essayant de soulager un peu la belle.
Puis, avec une tendresse inhabituelle, elle se rapprocha de Jonathan et déposa ses lèvres sur sa joue.

« Merci. »

Elle se retourna et avança dans l’allée, le devançant de quelques pas seulement, essayant de ne plus penser à ce qu'elle portait en ornement.

« Mais que faites vous donc dans la vie, pour avoir connu tant d’endroits aussi différents ? »

Jonathan resta quelques instant dans le silence et continua à observer les différentes plantes, le désert d'Emarat était comme son nom le dit, un désert et les plantes se faisait rares mis à part quelque palmier. Puis il cherchait un moyen de répondre à la question d'Erina sans pour autant dire qu'il était le chef de l'ordre en opposition des dirigeants actuels. Comme Erina lui faisait dos, il en profita pour dissimuller son pendentif représentant le sceau de l'ordre sous ses vêtements.

"Disons que j'étais autrefois un militaire et qu'aujourd'hui j'essaie de lutter pour restituer les méfaits de la guerre auxquelles j'ai dû participer contre mon gré."

Il ne voulait aucunement caché son appartenance à l'ordre mais il préfèrait néanmoins répondre par quelque chosede moins directe par précaution même. Il était vrai que cette fille lui plaisait énormément mais il est difficile d'accorder sa confiance à quelqu'un que l'on connait depuis que quelques heures.

"Et vous, vous faîtes quoi dans la vie ?"

Trop occupée à regarder les diverses variétés de plantes et autres fleurs de la serre, Erina ne remarqua pas que Jonathan c’était tourné pour lui répondre.
La main tendue vers un rosier infesté de pucerons, elle s’apprêtait à en dégager quelques uns de ses doigts habiles, lorsqu’elle l’entendit lui expliquer ce qu’il faisait dans la vie.
Sa main se crispa alors sur la tige épineuse qui la blessa faisant perler une fine goutte de sang sur sa peau.
La guerre…Cet homme était donc un militaire…un ennemi sans nul doute.
Son sang se glaça, à l’idée qu’il aurait pu découvrir son don, et peut être même la dénoncer, ou pire la ramener vers un de ces horribles laboratoires aseptisés qu’elle avait fuit.
Elle n’avait pas été assez prudente, peut être avait il remarqué sa différence, pourtant il avait été si doux et si prévenant avec elle.

Que faire maintenant ? Paraître distante, ne ferai qu’attiser les soupçons et puis …Il semblait si différent.

La main écorchée en suspend, elle le regarda dessinant un sourire qui se voulait le plus naturel possible, sur ses lèvres.

« Vous avez du remarquer l’étrange relation qui existe entre les plantes et moi ? Et bien je ne vous étonnerai peut être pas en vous disant que je suis l’assistante de l’herboriste du souk où nous nous sommes rencontrés. Ceci explique cela»

Pendant qu'Erina lui répondait à la question, Jonathan s'était tourné en fixant l'extérieur de la serre. Il regardait plus particulièrement la commanderie de l'ordre du temple en exprimant un regard pensif tout en écoutant les paroles de son interlocutrice.

"Je comprend mieux maintenant pourquoi vous adorez autant les plantes. Il est vrai que depuis les récents conflits les plantes ont tendance à se faire très rares. D'ailleurs cet endroit est bien la seule chose qui me met en accord avec l'odre du Temple. Mais je désaprouve entièrement leurs expériences du moins la façon dont il les mêne. Le clonage est certe un nouveau moyen de repopulation mais il font en sorte de créer uniquement des guerriers et s'il n'ont aucun talent militaire alors les scientifiques les considèrent alors comme un échec. Je me suis souvent montrer en désaccord avec mon père car je n'ai jamais été le fils qu'il avait voulu mais ce n'est pas pour autant qu'il m'a rejeter. Eh bien il semblerait que les scientifiques visant ces recherches préfèrent abandonner leurs 'enfants' si ceux ci ne sont pas ceux attendus. Mais là je m'éloigne du sujet, veuillez bien m'excusez."

Il se tourna alors vers Erina et constata qu'elle venait de se blesser la main. Il s'avança vers elle d'un air réconfortant en lui prenant la main écorchée dans la sienne.

"Ca vas aller ?"

Si Erina fut soulagée qu’il n’ait pas de doutes quant à son amour pour les plantes, elle n’en montra rien, trop occupée à écouter la suite de son discours.
La respiration légèrement coupée, elle se figea, ne comprenant que trop bien ce qu’il exprimait, ce dédain qu’on lui avait montré, la traitant d’expérience ratée, lui avait tant fait mal dans les premiers mois de sa courte vie.
La haine manifeste qu’il éprouvait pour les membres de l’ordre la rassura, mais le sentiment de rejet dont il faisait mention résonnait encore dans sa tête lorsqu’il s’approcha d’elle.
L’air sans doute un peu hagard, et les lèvres entre ouvertes, elle le laissa prendre sa main, et baissa ses yeux sur la fine trainée de sang qui avait maintenant coulée jusqu’à son poignet.
Elle avait vécue si longtemps seule, personne, ne lui avait jamais manifesté aucune attention, si ce n’est Loukas, le simple fait qu’il lui pose cette question la troubla.
Incapable de lui répondre, elle leva son regard vers lui pour croiser le sien et hocher doucement sa tête.

Le chevalier observa attentivement les magnifiques yeux verts en amande de la jeune fille et dessina un sourire dès plus charmants. Il observa néanmoins quelque chose qui semblait traquasser l'esprit de la demoiselle.

"Il y a quelque chose qui vous préoccupe ?"

Il n'avait toujours pas lacher la main d'Erina et ressentait la chaleur et la douceur qui s'en dégageaient.

Le sourire qui s’afficha sur ses lèvres était franc et sincère, Erina en fut presque touchée.
Elle fixa son regard, et pencha légèrement sa tête sur le côté, la voix rassurante de son interlocuteur amenait à faire confiance et à baisser sa garde.
La main chaude et douce de Jonathan ne l’avait pas lâché, et c’est avec regret qu’elle la lui retira pour porter son infime blessure à ses lèvres.

« Je ne suis pas préoccupée mais je repensais à ce que vous veniez de dire…Ces clones « ratés » sont sans doutes des êtres humains malheureux au fond, ne croyez vous pas ? Vous est-il arrivé d’en rencontrer ? »

Il était curieux qu’elle pose cette question à un parfait inconnu, mais elle s’était si souvent sentit rejetée, qu’il était important pour elle de savoir ce que l’on pensait de ses semblables.
Elle regarda sa main où il ne restait qu‘un minuscule point rouge, et la baissa sur sa jupe de lin, regrettant presque de ne pas avoir une blessure plus grave qui lui aurait permis d’être une nouvelle fois en contact avec lui.

Jonathan resta quelques instants silencieux à la question d'Erina. Il resta silencieux le temps de réfléchir à ce qu'il pourait lui répondre. Son visage pris un mine d'étonnement mais redevint normal après quelques secondes.

"Eh Bien pour vous réponre, je peux vous dire qu'autrefois je fus contre le clonage par peur de ne pas voir de vrais humains. J'y ai cru quelques temps jusqu'à ce que je croise Siegfried. Il ne fut pas vraiment un clone raté mais en fuite pour essayer de quérir sa liberté et sa propre vomlonté. Mais il fut aussi une personne malheureuse. Il fut considéré comme raté car il possèdait sa propre volonté ainsi que des sentiments et des émotions. Il faisait parti d'un programme visant à créer une unité de soldats parfaits. Et il n'y a rien de plus redoutable qu'un tueur sans conscience. Au contraire je crois plutôt que si un clone éprouve des émotions et des sentiments, c'est qu'il a été réussi à merveille et non un échec. J'ai entendu également dire que certains clones pouvait aquérir des dons extraordinaires. Ce serait bien que la plupart possèderaient des dons pratiques à la vie de tous et non des talents guerriers qui ne feraient qu'augmenter les conflits actuels."

La réponse qu’il lui fit la retourna encore, il semblait sincère et elle eut un instant, un très faible instant envie de tout lui dire.
Lui dire qu’ils existaient, qu’ils y en avaient, et peut être même lui dire qu’elle en faisait partie…
Mais elle ne le fit pas, connaissant trop bien ce qu’il pouvait se passer et surtout parce qu’elle aurait bientôt elle aussi des missions pour la secte.
Et puis après tout rien ne disait qu’il ne fut pas dans un camp ennemi, et elle se devait de rester prudente.
Elle était devenue malgré elle une guerrière elle aussi, et nul doute que si son secret s’ébruitait, certains en profiteraient.
Toutefois et parce qu’il l’avait touché, elle se pencha vers lui et chose au combien surprenante venant d’elle l’embrassa avec douceur sur la joue.

« Reprenons la visite de la serre voulez vous ? Les fleurs sont si belles en cette saison, et je n'ai plus trés envie de parler de tout ça »

Le chevalier resta calme et sourire s'afficha sur son visage lui faisant oublier tout doute qu'il pouvait avoir après le geste d'Erina. Du moins pour l'instant car il avait reçu un entraînement le préparant à toutes les conditions les plus inatendues. Mais en réfléchissant quelque peu un doute lui survint il resta silencieux mais l'observait de deux manières différentes, l'une de façon préventive, et l'autre par attirance. Il s'arrangea pour que cette dernière ne puisse rien soupsonner et il continua la visite avec elle.

"D'où vous vient cette passion pour les plantes ?"

Ils avaient repris leur visite, lui à ses côtés, elle regardant partout autour d’elle et s’émerveillant de la variété des spécimens réunis ici.
Elle caressa de ses doigts, les plantes qu’elle sentait demandeuses, les effleurant avec un sourire sur les lèvres.
La question de Jonathan ne l’étonna point, de toutes les façons, elle n’avait pas envie de trop s’en inquiéter.
Même si elle ne baissait pas sa garde, elle éprouvait le besoin de se laisser aller, la fatigue aidant, l’endroit si prêtant.

« Je ne sais pas, j’ai toujours aimé les plantes et les fleurs, déjà petite je ne me sentais bien que prés d’elles.
Elles peuvent être si fortes bien que si fragiles en apparence»

Elle n’avait pas eu besoin de mentir, déjà à quelques semaines de sa conception, les pseudos nourrices qui s’occupaient d’eux, les avaient sortis lors d’un exercice d’incendie, elle se rappelait encore de la sensation de bien être qui l’avait envahit lorsqu’ils s’étaient tous retrouvés dans le parc.
Elle avait pu sentir cette incroyable force qui émanait de chaque brin d’herbe et de chaque fleur qui ornaient les allées.

« J’ai appris à les connaître auprès d’une vieille femme, qui m’a appris à les utiliser, saviez vous que je pourrais guérir n’importe quel maux avec une simple potion regroupant cette fleur,…et puis ... 2 feuilles de celle-ci …le tout accompagné du … »

Son regard parcouru rapidement les alentours et elle se dirigea vers un parterre de feuillage, parsemé de petites fleurs bleues.
Ses doigts délicat en prirent une sans oublier de cicatriser la dite fleur d’un imperceptible contact de sa peau.
Elle se releva, s’approcha de Jonathan, plus prés qu’elle ne l’avait été jusque là, sa main s’ouvrit sur la fleur dont elle écarta doucement les pétales pour en découvrir le cœur.

« …du pistil de ce joli et très rare spécimen de fleurs… »

Jonathan écoutait les paroles d'Erina et put ressentir que celle ci parlait des plantes avec son coeur. Il observa la fleur qu'elle lui montrait mais d'un oeil car son regard se voulait de rester à regarder ce très jolie visage qui était tout aussi resplendissant que les plantes elles-mêmes.

"Elle est vraiment très magnifique et ses reflêts bleutés sont en accord avec la lueur du soleil donnant un magnifique contraste avec vos yeux."

*Merde, c'est moi qui vient de dire ça?*

"De quel type de plante s'agit-il?"

Chose nouvelle et surprenante que ce compliment qu’il venait de lui faire !
Peu habituée à de pareils regards et à de pareilles attentions, Erina resta quelque peu stupéfaite mais un sourire se dessina sur ses lèvres qui pourtant n’en avaient pas eu souvent l’occasion depuis sa conception.
Si elle avait été une femme dite normale, elle aurait certainement rougis à ses propos, mais il n’en fut rien, Erina savait par expérience, qu’il ne fallait jamais baisser sa garde devant les compliments ou les belles paroles.

La main se referma doucement sur la minuscule fleur qu’elle tenait, remarquant bien que Jonathan ne s’y intéressait que par respect pour elle.

« Je doute qu’un homme tel que vous ne soit réellement intéressé par le nom de cette fleur mais le compliment qu’elle vous a inspiré me va droit au cœur »

Son bras descendit le long de son corps, et elle lâcha le végétal dont elle avait, sans que cela ne soit visible, abrégé les souffrances.
Ne détachant plus, son regard en amande de celui si troublant de son interlocuteur, elle posa la question qui depuis quelques instant lui brulait les lèvres.

« Jonathan, vous m’avez dit vouloir venir ici pour retrouver un peu de verdure après un long voyage dans le désert, mais je ne sais pas…j’ai l’impression que…enfin, la flore ne vous passionne pas plus que ça avouez le… »

Le Maître-Gouverneur fut surpris par la question d'Erina, mais son visage ne montra aucune expression ni de crainte. Il resta calme et passif en essayant de réfléchir à la réponse qu'il allait lui donner. Il était fort mentalement mais les yeux verts en amande de la jeune fille le pertubait qu'il en eu du mal à se détacher.

"Eh bien... je fais partie de l'ordre des Chevaliers d'Alcantara, ma forteresse est situé dans la région d'Emarat à proximité du désert d'Ambre. J'avais entendu parler de cette serre récement installée par les Templiers. Je suis d'abord passé près du village où nous nous sommes rencontrés et ensuite me voilà ici auprès de vous. Il est vrai que je ne suis pas aussi passionné que vous par les plantes. J'ai remarqué à quelle point vous êtes liée à la flore qui vous environne, ce don que vous possédez est très rare et il est très peu répandu à moins que..."

*...vous ne soyez un clone.*

Le chevalier se tut net et resta silencieux sur sa pensée. Il baissa la tête en restant perdu sur le doute qui lui vint à l'esprit. Il avait du mal à chasser cette pensée de sa tête. Il se rappela de la question qu'elle lui avait posé précédemment concernant les clones ratés. Le doute était de plus en plus stressant dans son esprit. Il releva la tête, son visage tenait une mine sérieuse mais néanmoins son regard pouvait exprimer un certain réconfort qui se posa à travers les yeux d'Erina.

"Erina, êtes vous sûre de ne rien me cacher ?"

Erina écouta avec attention ce que Jonathan lui disait.
Sons instinct ne l’avait pas trompé et elle se félicita de ne pas avoir baissé sa garde devant lui.
Ainsi cet homme, au demeurant charmant était donc un ennemi potentiel, voilà qui pouvait devenir très intéressant.
Pourtant lorsqu’il fit allusion à ce qui la liait aux plantes et donc à sa particularité génétique, elle comprit rapidement que d’une part elle s’était laissé déborder par tout le bien que lui avait apporté le lieu où ils se trouvaient, mais surtout qu’elle avait à faire à un homme dont l’intelligence était loin d’être à minimiser.
Sachant maintenant à quoi réellement s’en tenir, Erina, se sentait presque soulagée, elle pouvait maintenant parfaitement adapter ses attitudes en fonction.

C’est donc avec naturel qu’elle répondit à la question de Jonathan d’un franc éclat de rire qui illumina son visage.

« Bien sur que j’ai quelque chose à vous cacher Jonathan, et bien plus d’une, en vérité. Chaque femme est un coffre dont il est difficile de connaître la combinaison, Chevalier d’Alcan…machin chose ou je ne sais quoi d’autre, vous ne pensiez tout de même pas que j’allais tous vous dévoiler dés notre première rencontre ? »

Elle lui adressa un clin d’œil amusé, et lui attrapa la main pour l’entraîner vers la sortie de la serre.

"Sortons, vous avez partagé mon monde, faites moi donc partager le votre ...."

Jonthan se laissa entraîner par Erina en s'engageant vers la sortie. Ils sortirent vers l'extérieur de la serre. Il était resté silencieux tel une pensée qui le préocupait. C'était les paroles qu'elle venait d'énoncer qui se répêtait dans sa tête.

"Vous savez, j'appartient à deux monded différents. Le premier est celui qui concerne un peu notre vie à tous, conflits, politique... la guerre. Le deuxième, j'ai du l'abandonner après la fin de la guerre, c'est celui de la mer que ce soit à la surface à bord d'un navire ou alors en dessous en plongée à travers les profondeurs. Ce monde me manque d'ailleurs."

(HJ : Je sais mille pardons Embarassed

)

Tandis qu’ils se dirigeaient tous deux vers la sortie de la serre, Erina laissa travailler son esprit, et décida qu’elle devait avant toutes démarches en parler avec Loukas. Celle ci serait peut être heureuse de savoir qu’elle s’était rapprochée sans le savoir d’un membre de l’ordre d’alcantara, mais il se pourrait également qu’elle lui demande de ne plus l’approcher, son secret pouvant être découvert.
D’un autre côté, L’ordre d’alcantara détestait tout autant qu’elle l’ordre du temple, et Jonathan avait clairement exprimé ses sentiments concernant les gens de son espèce.
Et puis, elle ne pouvait nier, que ce chevalier l’attirait vraiment, et il semblait qu’il ne soit pas insensible à son charme, un rapprochement tactique pouvait être envisageable, voir source d’informations capitales pour les Nizârites.

Arrivée dehors, et le laissant achever ce qu’il avait à dire, le gratifiant de son plus beau sourire, avant de lui répondre.

« Que diriez vous de nous retrouver dans 1 heure, là où bon vous semblera, cela me permettra de me changer rapidement ? »

Sa tête pencha légèrement sur le côté, attendant de voir si la proposition serait acceptée, une heure c’était amplement suffisant pour prévenir Loukas et prendre ses instructions.

Le Maître-Gouverneur hésita mais sachant que son emploie du temps actuel lui permettait de rester sur l'extérieur assez longtemps, il ne pouvait refuser cette offre. De plus il est vrai que cette fillle aussi mystèrieuse soit-elle avait quelque chose auxquel il ne pouvait rester insensible.

"C'est avac joie que j'accepte votre offre Erina. Est-ce que vous pourez vous rendre à la taverne du village de Barrani au Nord d'ici ? Je vous y attendrai dans une heure."

Comme ils étaient déjà sur l'extérieur de la serre, Jonathan commença alors à détacher son cheval. Il y prépara ensuite sa selle et observa Erina en lui souriant avant de monter.

Erina regarda Jonathan monter sur son cheval, et lui adressa un joli sourire plein de promesses.

"Dans une heure, à la taverne, je n'y manquerai pas ..."

Le sourire aimable ne la quitta pas et ce n'est que lorsque le cavalier ne fut plus dans son champ de vision qu'elle s'activa pour se rendre au repaire des Nazârites, s'assurant toute fois qu'elle n'était pas suivie....

=> Salle de tortures

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