Nom : D'Ellinor
Prénom : Galaad
Âge : 20 ans
Nationalité : Inconnue
Race : Vampire
Arme : Une rapière, une dague et une collection impressionante de poisons
Métier : Couturier et styliste (employé par Loukas)
Ordre : Nizârites
Poste : Bras droit du chef des Nizârites
Physique : Une aura mystérieuse, un charisme surnaturel, une beauté mêlant celle de l'incube et de l'ange. Voici comment l'on pourrait résumer Galaad. Être dont la jeunesse est trompeuse, il se dégage de lui une sorte d'intemporalité troublante, comme si un lourd fardeau pesait sur ses épaules frêles, le poids d'un passé dur à transporter. Son visage semble avoir été sculpté par un artiste avide de perfection, ses traits d'une finesse extrême auréolés d'une chevelure sombre dont quelques mèches viennent caresser la peau si pâle, si froide. Des yeux d'émeraude et d'or cachent ce que l'être a de plus précieux: son âme. Âme inaccessible, retranchée derrière des murailles invincibles, tandis que seul apparaît un personnage énigmatique.
Son corps d'éphèbe tout en courbes harmonieuses est une véritable tentation, invitation irrésistible au plaisir des sens. Sa taille frêle, la courbe de ses reins se terminant sur des fesses fermes, sa silhouette élancée et si fine sont un appel aux caresses. De même, ses mains de pianistes et ses doigts agiles semblent tout à fait à même de combler hommes et femmes... et pourtant, elles servent principalement à tuer, malgré la douceur dont fait preuve le gentleman assassin. Ses vêtements mettent en valeur son corps, et sa démarche aérienne et gracieuse ajoute encore à son charme. Concernant ses costumes, ils varient en fonction de son humeur: élégants, provoquants ou amples et confortables...ils sont comme une sorte de masque que le jeune homme enfile pour ensuite s'en tenir à un rôle.
Caractère : Le mystère est ce qui caractérise Galaad, voile épais qui entoure la frêle silhouette compagne des ténèbres. Un coeur de glace qui ne s'enflamme pour personne , nul amour n'étant venu tourmenter ce sein tout aussi vierge que le corps en lequel il habite. Et pourtant, chose paradoxale, un brasier s'allume parfois en Galaad, feu éveillé par le plaisir de tuer ou l'Art, deux domaines certes différents mais seuls capables d'enthousiasmer le vampire.
En société, la créature se révèle courtoise, distinguée, aristocrate aux manières raffinées, un brin distant et méprisant peut-être. Comédien accompli à force d'user de mensonges et de masques, il lui faut pourtant être hypocrite s'il veut survivre en ce monde. Nul en dehors de son chef n'est au courant de sa nature, et il ne souhaite auucunement que la nouvelle se propage. Sans cesse en train de se surveiller, il ne faut rien laisser échapper, et la Solitude est sa compagne préférée, lui permettant d'être lui-même, de se retrouver...
Aptitudes / particularités :
-Plus rapide et plus fort qu'un humain normal
-Se déplace facilement en silence
-A une grande capacité de regénération (les blessures disparaissent sans laisser de traces au bout d'un temps plus ou moins long),cependant elle est très limité, les blessures trop importante lui demande beaucoup d'énergie
-Possède un charisme surnaturel
-Le temps ne l'affecte plus depuis son réveil vampirique (à 17 ans)
-Est nyctalope
-Possède une paire de canines 'démesurées'
-Se nourrit exclusivement de sang
-Le soleil est pour lui meurtrier
-Ne supporte pas l'eau bénite, l'ail, et les balles en argent
-N'apparaît pas dans les miroirs, sur les photos ou les films (la seule façon pour lui de savoir quelle tête il a: se contempler dans une bassine d'eau)
Passé : Tournoiement de fleurs, d'images, de couleurs... Les sons emplissent l'atmosphère, et je me délecte de chaque sensation qui découle de cette divine création qu'est l'univers. Alors pourquoi ne pas respecter la vie? Le couteau qui glisse, le sang qui perle et coule le long de cette gorge tendre, le froissement des étoffes, le corps qui tombe comme un pantin inanimé et grotesque... tout cela est tellement ennivrant, une farce macabre dans laquelle je tiens le rôle de la faucheuse, où chacun danse avec moi et périt dans mes bras. Toujours plus emporté et perdu dans cette valse tourmentée et ininterrompue, le tourbillon se fait chaque instant plus intense. Un soupir, un baiser en lequel se noie ma victime ensanglantée... j'en frémis de délice, cette jouissance est malsaine paraît-il, mais qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. "La fin justifie les moyens" comme le disait si justement Machiavel. Alors soyons machiavéliques.
Tout commence lors de la naissance de cet être en apparence si fragile. Etait-ce un sortilège, la magie ou des forces ancestrales inconnues furent-elles à l'oeuvre en cette nuit où la lune baignait d'une lumière pure et virginale cet enfant des ténèbres? Enveloppé de rayons laiteux, des caresses de l'astre nocturne, j'étais destiné à n'en connaître pas d'autres, du moins jusque lors. Puis vint l'obscurité. Terrifiés par ce phénomne inexpliqués, mes chers parents décidèrent de me cacher. Non pas tant pour me protéger qu'éviter les rumeurs. Un peu comme on a honte d'un monstre. Ils déclarèrent le bébé attendu mort-né et enterrèrent un cercueil vide. Enfermé dans leur cave, bien trop jeune pour comprendre, leur distance était une blessure qui s'agrandit chaque jour davantage. La peur dépassait leur amour, et leurs coeurs en proie à un dilemne se refusèrent toujours à le résoudre. C'est moi qui le fit pour eux. Après avoir profité de leurs largesses, après avoir reçu une éducation aristocratique fort enviable, je les tuais.
Je m'en souviens parfaitement, un peu comme les gens se souviennent leur première fois. Cette nuit, je scellais mon mariage avec la mort. Curieux l'importance que l'on peut accorder à une chose, simplement en fonction d'un numéro, un banal chiffre posé sur un acte. Mais ce meurtre devait avoir une signification d'autant plus lourde qu'il s'agissait de mes parents, mais surtout qu'il était le commencement d'une nouvelle ère. Tous leurs commentaires sur mes "canines démesurées", ma peau pâle et froide, la honte qu'ils éprouvaient à mon égard, leur rejet, tous les coups provoqués par le fouet ou les mots qu'ils plantaient dans mon coeur dévoilé, sans ciller, comme autant de poignards enfoncés. Cette souffrance je leur ai pardonné. Suivant mon instinct jusque lors réprimé, flottant hors du temps et du monde, je leur ai offert une fin tendre, les enlaçant l'un après l'autre et leur volant la vie en une étreinte fatale, mais cela avec amour. Ce n'était pas une vengeance, c'était un pardon. Il n'y a pas plus grand plaisir que distiller la mort en un baiser, comme un poison qui vous caresse, vous ennivre, dérobant votre corps tandis que votre âme enfin libérée s'échappe de ce monde haï et adoré. Tel un ange vous ouvrant les portes du paradis, je vous offre la beauté de cet au-delà désiré en échange de ce flux qui regénère mon éternité. He oui, on n'a rien sans rien, et je trouve le partage équitable.
J'avais 17 ans lors de cette expérience funèbre, et étrangement je n'ai plus grandi depuis. Je ne comprend pas pourquoi, tant de questions et aucune réponse. J'ai beau chercher, je n'ai trouvé ni dans le passé ni dans le présent un être vivant le même tourment. Mon esprit était hanté de toutes ces réflexions à l'époques, tandis que mon corps devait faire face à cet impétueux besoin de sang. 17 années passées à renier sa nature, ça ne pardonne pas. Mais ne vous inquiétez pas, j'ai rattrapé mon retard... Votre coeur pulsant à mes oreilles, mes crocs directement planté dans vos veines où circule cette ambroisie, l'odeur du sang mêlée à celle du plaisir et de la peur. Vous aimez mes caresses, mais vous savez qu'elles sont mortelles. Et vous ne voulez pas perdre votre vie. Cruel dilemne n'est-ce pas...? Mais ne soyez pas si angoissé, je le résoudrais pour vous comme j'ai résolu celui de mes bien-aimés parents. Je sais, je suis bien généreux, mais ne me remerciez pas, c'est dans ma nature.
Suite à ce meurtre, je ne pouvais raisonnablement pas rester dans la demeure familiale (car oui, je suis capable de raison...parfois.) Errant à travers les rues, il me fallait assurer ma subsistance et mon confort. Le premier point fut plutôt facile à satisfaire: depuis mon réveil vampirique, je n'ai besoin que d'hémoglobine, et en ces temps troublés, les disparitions étaient plutôt fréquentes; ainsi je n'avais pas à me soucier outre mesure du devenir des cadavres que je laissais dans mon sillage. De plus, mes parents m'ayant déclarés mort-né, je n'étais répertorié dans aucun registre, et maintenant encor, officiellement, je n'existe pas.
Pour le deuxième point, ce fut plus compliqué. Je ne savais faire que tuer, sans savoir aucunement à l'époque qu'une secte d'assassins existaient. En outre, il me fallait absolument fuir le soleil, faute d'être brûlé vif. C'est alors que m'apparut Loukas, semblant sortir des ténèbres de la ruelle sordide en laquelle je me trouvais. J'étais dans un état pitoyable après avoir survécu tant bien que mal pendant un temps que je jugeai bien trop long. Elle me prit sous son aile, me formant aux métiers qu'elle même exerçait et me permettant d'échapper à l'astre du jour en m'offrant une chambre. Je ne lui serais jamais assez reconnaissant de m'avoir tiré de la misère dans laquelle je me trouvais lors. Peu à peu, une sorte de confiance s'instaura entre nous, même si elle peut paraître infime étant donné la paranoïa galopante dont est généralement doté chaque membre de notre secte. Je gravis lentement les échelons de son estime ainsi que ceux de la guilde, et me trouvais propulsé à la droite de celle qui restera pour moi la femme la plus incroyable qui puisse exister.