Entraînement

La voix d'un sous-officier se fit entendre à travers la cour d'entraînement afin d'annoncer l'arrivée du Maître-Gouverneur de l'ordre.

"A vos rangs, FIXE !"

Un claquement de garde à vous se fit entendre à travers un bel ensemble. Jonathan arriva d'une démarche fière et droite. Gunblade son arme est fixé dans un foureau adapté acroché à sa ceinture. Il regarde les différents rangs des chevaliers et prit la parole.

"Repos. Je vois que vous les mettez en condition Capitaine. Navré d'interropre mais quelque chose m'a attiré l'attention. Tout à l'heure vous avez dit qu'une arme peut être un objet ou un être. En effet il ne faut pas oublier la première arme que nous avons, c'est nous même. En effet notre corps est la première arme avec laquelle nous pouvons nous défendre. Capitaine, je voudrais que vous et moi nous leurs fassions une démonstration de combat au corps à corps et à mains nues ?"

Laureena avait écouté et regardé Siegfried. Sa démonstration l'avait un peu surprise, elle découvrait son compagnon sous un autre jour que celui du lancier qu'elle connaissait déjà. Aucune question ne venait des rangs et elle-même ne s'en posait pas.

La voix du sous-officier la tira de ses pensées et elle se mit au garde-à-vous comme les autres. Elle reconnut aussitôt le Maître-Gouverneur qu'elle avait déjà rencontré en ville la veille. La jeune femme quitta sa position et mit une de ses jambes au repos.

Elle ne perdit pas un mot de ce que proposa Jonathan au capitaine. Le coeur de la jeune femme se noua légèrement. Une crainte vint s'insinuer en elle et l'empêchait de réfléchir correctement. Sa main gauche vint se poser sur le pommeau de Legend.

A l‘image de ses hommes, Siegfried s’était mis au garde-à-vous.

"-Cela va sans dire, maître-gouverneur."

Le capitaine plante sa faux et le fourreau contenant son épée dans le sol.

"-D’accord, je garde mon armure si vous le permettez."

Le capitaine se met de côté. Une des ses jambes est légèrement fléchie tandis que l’autre est tendue derrière lui. Ses bras sont pliés à l’équerre, les paumes tournées vers le ciel. Il avait remarqué le comportement protecteur de Laureena.

*Ca va aller Laureena, je ne vais pas mourir maintenant ce n’est pas dans mes intentions.*

Cette pensée n’a qu'une seule destinatrice. Il regarde Jonathan.

"-Je vous attends."

Le Maître-Gouverneur défit sa ceinture en déposant son arme au sol. Puis il retira son collier en argent sertit du sceau de l'ordre.

"Je suis désolé Capitaine mais je préfèrerais qu'on soit ous les deux sur un pied d'égalité. Du moins je préfererai que l'on retire la protection du torse, vous pouvez gardez les jambières si vous le désirez car mon pantalon étant doublé de mailles nous aurons tous les deux une protection au niveau des jambes."

Pendant qu'il parlait à l'officier, Jonathan retirait son blouson et le débardeurs qui était en dessous. Il se retrouva torse nu dévoila un corps élancé fin mais avec une musculature bien dessiné le long de son corps. Il commençat à se mettre en position de garde devant Siegfried en se plaçant les bras devant et une jambe légèrement fléchie. Le Maître-Gouverneur qui est quelqu'un de relativement grand du haut de ses 1,80m paraissait relativement petit face à Siegfried dépassant les deux mêtres.

"Quand vous serez prêt dîtes le moi ?"

Laureena ne perdait pas de vue les deux combattants et malgré la pensée de Siegfried, elle ne pouvait pas aller contre son coeur. Elle n'était pas encore assez endurcie pour oublier ses sentiments.

N'étant plus à cheval, elle portait son épée au côté droit. Elle gardait la main sur le pommeau par précaution. Tout pouvait aller si vite, même durant un simple entraînement. Si la situation tournait mal, la jeune femme était décidée à intervenir.

Aucun garde ne semblait s'être aperçu de la détermination brillant dans ses yeux verts. La main droite de la jeune femme se porta à son cou, sous le collier de son armure, là où elle portait la marque faite la veille par Siegfried. Ce détail la ramena brutalement à la réalité et elle le mit au courant d'un soucis auquel ils n'avaient pas pensé.

*Ta marque! Elle va nous trahir.*

"-Comme vous vous voudrez, maître gouverneur."

Le capitaine retire le haut de son armure dévoilant une musculature en proportion de sa taille, des muscles apparents et saillants sans être disproportionnés. Il ôte également son heaume et ses gants.

"-Comme vous les constatez messieurs, je ne suis pas une armure vivante."

Cette remarque est adressée à ses soldats fixant des yeux les deux duellistes. Nulle acclamation, nulle ovation, nul encouragement n’émane de l’assistance. Tous se contentent d’attendre en regardant un duel non prévu. Il ressentit la pensée de Laureena. Mais il n’y répondit pas. A l’endroit de la marque, il ne subsiste qu’une légère rougeur dont personne ne pourrait en deviner l’origine.

*C’est mon duel, Laureena. Quoiqu’il se passe, je t’interdits t’intervenir.*

Le capitaine reprit la posture qu’il avait avant d’avoir retiré une partie de son armure. Il sait que la pensée envoyée à sa compagne n’a rien d’agréable mais son honneur lui rappelle que c’est un chevalier avant tout. Ses yeux brillent d’une lueur étrange et sont fixés sur Jonathan. Son visage est des plus sérieux et aussi dur que du marbre. Malgré la différence évidente de carrures entre les deux duellistes, Siegfried ne manifeste aucun orgueil. Il est au contraire sur ses gardes, paré à toutes éventualités.

"-Je vous attends."

Laureena ne quittait pas des yeux les deux guerriers. Ou plutôt, ne voyait plus que Siegfried. Le voir ainsi lui donnait envie de se précipiter dans ses bras et le supplier de ne pas se battre. Le chevalier la dépassait de plus d'une tête mais son corps couverts de cicatrices lui paraissait d'un coup bien fragile.

*Je n'interviendrais pas.*

Ou presque. La jeune femme ne comptait pas voir son compagnon se faire étrangler sans réagir. Elle laissa sa main en avertissement, un coup de vent fit tourbillonner le sable déposé dans la cour. La chevelure de Laureena se souleva et passa devant.

*Fais attention, s'il te plaît.*

La jeune femme ne pouvait s'empêcher d'être inquiète. Jonathan n'était pas devenus gouverneur sans se battre. Et ce, de toutes les manières possibles.

Le grand Maître de l'ordre n'avait pas changé de posture et tout comme son adversaire sonvisage ne montrait aucune expression. La masse imposante de Siegfried devait surement faire trembler certains chevaliers car il constata la mine légèrement effrayé de certains de ses hommes en voyant l'officier retirer son armure.

"Bien alors, nous y voilà."

Jonathan commença à effectuer des déplacements en pratiquant un certain jeu de jambes et envoya une attaque au niveau des jambes de son adversaire par le biais d'une balayette afin de le déstabiliser.

Le capitaine ne fit pas attention à la pensée de sa compagne. Même s’il l’avait entendu, il ne répondit pas Il est déjà dans son combat. Il ne quitte pas son adversaire du regard. Au moment où celui-ci essai de lui faucher les jambes, Siegfried effectue un saut très élevé pour un homme de sa carrure. Puis retombe le poing légèrement en arrière de son visage, prêt à frapper Jonathan. Le visage du capitaine est toujours aussi sévère, il sait que son supérieur va esquiver une attaque aussi simple. Même si c’est un entraînement et que c’est son supérieur, Siegfried n’a envie de lui faire de cadeaux bien au contraire.

Laureena ferma les yeux plus longtemps que d'ordinaire, comme si quelque chose la gênait. Ce n'était bien sûr pas le cas mais elle voulait apaiser son coeur trop rapide. Bizzarrement, elle eut l'impression qu'elle se serait sentie mieux du haut de sa jument.

Un peu plus loin, elle aperçut un palefrenier avec un étalon noir sellé. Elle le reconnut tout de suite, c'était Valens, le cheval de Jonathan. Faisant fi du réglement, elle alla réupérer l'animal et l'amena près du rang pour ne rien perdre du combat.

Elle retira ses gants et posa la main sur l'encolure musclée du cheval. Sa présence imposante la rassurait. Le tenant d'une main, le caressant de l'autre, c'était comme si l'étalon lui donnait sa force tranquille. Elle lui murmura gentiment des choses, entre autre ce qu'elle ressentait. Lui au moins, ne risquait pas de tout crier sur les toits.

Jonathan ne fut pas surpris de l'esquive de Siegfried. Il se redressa tout de suite et reprit rapidement une position défensive tout en gardant une main en garde devant lui et l'autre prête à frapper. Dans sa manouevre il y eut aucun mal à esquiver l'attaque simple du Capitaine. Il tenta rapidement une approche encore plus près qu'il ne faut en combat singulier, ce genre d'attaque peut être dangereuse tant pour l'agresseur que l'agressé. Il saisit rapidement de ses mains les poignets de son adversaires et s'y appuya en sautant en posant ses deux pieds sur le torse de son adversaire. Le geste qui suivit fut rapide les deux pieds exercèrent une pression faisant reculer Siegfried et le Maître lâcha les poignets et repartit en effectuant un salto arrière et retomba ensuite au sol sur ses pieds.

Sans surprise, Jonathan avait facilement esquivé l’attaque du capitaine. Siegfried ne s’attendait pas à ce que son supérieur fasse une attaque aussi audacieuse et dangereuse. L’appui sur le torse du chevalier aurait put faire tomber ou peut-être blesser un homme. Mais le capitaine, plus massif, résiste mieux aux coups et ses jambes lui assurent un assise solide. Après le léger recul de Siegfried, ce dernier encaisse. Il se met à courir se ruant sur son adversaire. Mais au dernier moment, il effectue un basculement et projète ses pieds en avant droit en direction de l’abdomen de son supérieur. Ses mains derrière son dos sont prêtes à saisir le mollets ou les pieds de son adversaire, si celui-ci tente un saut ou une esquive latérale. Le colosse tend un piège à son adversaire qui devra encaisser l’impact ou se faire saisir les membres inférieurs. Au risque dans ce dernier cas d’être à la merci d’un adversaire suffisamment fort pour le soulever sans aucun effort. Le chevalier se met dans une situation dangereuse. Mais, il a deux chances sur trois de toucher son adversaire.

Le maître eut un choix rapide et très difficile à effectuer mais il fût néanmoins le bon. Au lieu de tenter une esquive il se risqua sur une contre-attaque. Il saisit une des jambes de son adversaire reçut néanmoins un coup le déstabilisant qu'il perdit l'équilibre. Le coup de Siegfried fût puissant que Jonathan fût pris d'un certain vertige qui était néanmoins bref. Il se dégagea suite à ce coup et recula de plusieurs pas en attendant la nouvelle charge de son adversaire.

Le coup du capitaine aurait put projeter n’importe quelle personne à plusieurs mètre. Mais son supérieur n’était pas tomber. Le vertige qu’avait subit le maître-gouverneur n’était rien en comparaison des côtes qu’il aurait put avoir de briser s’il n’avait pas contré. Siegfried n’était pas surpris qu’il ait choisit le contre. Un autre adversaire aurait choisit l’esquive ce qui aurait été une erreur fatale. Le chevalier reprit sa posture tandis que son adversaire reculait. Siegfried ne peut pas se permettre de recommencer ce qu’il venait de faire. Pourtant il fit de nouveau la même chose. Mais cette fois il vise le visage de son adversaire. Ses mains le long du corps sont prêtes à attraper son supérieur si celui esquive l’attaque. Elles pourront saisir son cou, s’il se baisse, une épaule s’il s’écarte ou un pied s’il saute. Siegfried aime les sports de combat au corps au corps, mais la distance que Jonathan s’évertue à mettre entre eux ne lui laisse que très peu de méthodes pour le toucher, mais qu’importe pour le chevalier. Tous problème à sa solution.

Laureena ne perdait pas une seconde de cet affrontement. Chacune des actions des deux combattants lui faisait l'effet d'un coup qu'on lui aurait porté. La jeune femme tenait toujours l'étalon qui restait sagement à ses côtés. Lorsque le Maître Gouverneur cherchait à frapper Siegfried, la main de Laureena se crispait dans l'épaisse crinière noire du cheval.

Cependant, elle cherchait toujours à analyser leurs mouvements pour pouvoir les reproduire aprés ou pourquoi pas, les adapter pour les utiliser à cheval. Bien sûr, il faudrait y habituer sa jument mais ce n'était qu'un détail.

Jonathan reprit rapidement ses esprits et put analyser rapidement le nouvel assault de Siegfried qui refit la même attaque. La nouvelle contr-attaque du maître surpis toute l'assistance qui les observait. Il s'avançat rapidement vers son agresseur en plein mouvement et au moment de l'impact fit basculer son torse en arrière et fit glisser ses jambes vers l'avant. Le mouvement montra une glissade juste en dessous de Siegfried. Une fois en dessous sa main attrappa le bras du colosse, ce qui le fit basculer et tomber vers le sol. Jonathan étant encore au sol se releva rapidement tout en gardant l'esprit vif face à son adversaire.

Siegfried fut surpris par le mouvement de son adversaire. Il n’eut pas le temps d’empêcher son adversaire de le faire basculer et de le faire tomber au sol. Le chevalier se relève, le visage toujours aussi inexpressif. Mais il s’en veut intérieurement de ne pas avoir pu anticiper ce mouvement.

*Quel imbécile, je suis. Mais on apprend beaucoup de ses erreurs.*

Prenant de nouveau son élan, Siegfried fonce droit sur son adversaire. Mais cette fois, il saute et le saisit par les épaules. Effectuant un salto avant, il emporte Jonathan dans le mouvement et le lâche le projetant au loin. A peine remis sur ses pieds, le chevalier fonce, épaule en avant droit sur l’endroit où son supérieur va atterrir.

Laureena retint son souffle en voyant son favorit au sol. Le choc avait été un peu brutal et elle avait craint qu'il n'ait été blessé. Mais visiblement, il n'en était rien, l'armure naturelle de ses muscles l'avait protégé. A la vitesse où les coups s'enchaînaient, elle ne pouvait pas se permettre de rater un détail.

Bon sang! Qu'est-ce qui allait encore se passer? Siegfried sautait de nouveau. A croire qu'il ne pouvait pas faire autre chose en combat à mains nues. Elle eut un sourire discret en repensant à sa nuit. Finalement, elle le préférait amant qu'adversaire. Elle tapota doucement l'encolure de Valens qui s'agitait.

Quand Jonathan compris ce qui lui arriva, il était dans les airs projeté par une attaque asez rapide de Siegfried. Il se plaçat les jambe en appuie sur ce qu'il allait percuté. Ce fut le mur entourant la cour de la forteresse. Cette manoeuvre le permit de prendre appuie et de se repousser dans la direction opposé. Il repartit à une vitesse que l'on aurait pu croire qu'il volait. Siegfried chargeait tel un bêlier pour défoncer une porte. L'impact fut brêf mais efficace, Jonathan avait placé ses genoux devant lui frappant le torse de son adversaire de plein fouet ainsi que les clavicules à l'aide ses coudes.

Surpris par la contre-attaque de son adversaire, le colosse a juste le temps de préparer ses muscles à encaisser le choc. Malgré la violence du coup, il ne tombe pas mais recule. Ses pieds créent de longues traces dans le sol. Siegfried serre les dents au moment de l’impact. Malgré la douleur, il profite de l’énergie que son supérieur à donner à son coup pour le retourner contre lui. Avant que Jonathan ne réagisse, il le saisit et le jète en l’air. La seconde d’après, il saute pour rejoindre son adversaire. Ils se retrouvent tous deux à deux mètres du sol. Profitant de cette position peu avantageuse pour les deux combattants. Le chevalier frappe violemment l’abdomen de son adversaire de ses deux poings. Après avoir porté son coup, il retombe avec Jonathan et se prépare à le refrapper.

Laureena serra les mains sur les rênes du cheval et ses jointures devinrent toutes blanches. Valens tourna sa longue tête noire et souffla dans les cheveux de la jeune femme. Il sentait sa nervosité et voulait la calmer. Elle lui caressa doucement le bout du nez et le fit reculer.

Laureena le rendit au palefrenier qu'elle remercia et descendit aux écuries. Brunehaut émit un hennissement rauque pour lui souhaiter la bienvenue. Elle lui caressa l'encolure et la sangla soigneusement.

"Je ne supporte plus ça, ma belle. On s'en va, ça m'évitera de les séparer. On reviendra plus tard."

Laureena ressortit du bâtiment, ressangla sa selle et se hissa sur la jument. Elle regarda les deux hommes se battre et soupira en secouant la tête. Les autres ne s'étaient pas aperçus de son départ, trop absorbés par le duel entre leurs deux chefs.

*Désolée Siegfried.*

Elle serra d'un coup les jambes et Brunehaut prit le trot. Elle traversa la cours et gagna le pont-levis. Un coup de talon et elle passa au galop pour s'éloigner en direction du désert.

Le désert

Jonathan retomba violament sur le sol le coup que Siegfried venait de lui donner lui avait légèrement coupé le soufle. Quand il se retrouva au sol il se releva habilement avec une certaine adresse. Il observa rapidement son adversaire qui semblait être prêt à repartir à l'assault. Jonathan prépara et tenta d'improviser un coup d'avance. Il effectua une glissade en passant entre les jambes du colosse et frappa avec à un endroit où les jambières n'offrait aucune protection, derrière les genoux entre les mollets et l'arrière des cuisses. Cette attaque fut faite avec une assez grande force et dans le but de déséquilibrer le grand chevalier. Avant que ce dernier ne tombe Jonathan se retira pour se remettre debout en se préparant à la suite du combat.

Le désert d'ambre

Depuis le rochers dans le désert, la jument avait traîné de ci de là sans but précis mais suivant la direction du fort. De temps à autre, elle s'était arrêtée pour voir si elle ne pouvait pas manger un brin ou deux de cette herbe dure qui pousse parfois dans le sable. Finalement, cette expérience n'avait pas été concluante et rien ne valait le foin frais servi dans les écuries.

Et puis, une meute de chiens errants affamés s'étaient lancés à sa poursuite dans l'espoir d'avoir leur prochain repas. Mais Brunehaut les avait distancés: ils étaient faméliques et pas très en forme mais elle, bien nourrie et régulièrement entraînée possédait tous ses moyens.

La jument n'avait depuis pas ralentie parce qu'elle pouvait sentir le vent de sable qui approchait. Née dans le désert, elle savait qu'elle devait trouver un abri à tout prix et seule la forteresse lui paraissait convenable. Elle traversa le pont-levis et rentra dans la cours au galop, ses sabots claquant bruyamment sur les pavés. Elle s'arrêta et se dirigea vers un tas de paille laissé là, derrière les combattants entre lesquels elle passa sans s'en soucier. Elle se mit à y fouiner du bout du nez pour trouver quelque chose à manger.

Le coup de Siegfried avait porté et son supérieur se retrouvait avec le souffle légèrement coupé. Mais il le vit se relever avec habileté. Siegfried est plus méfiant que jamais devant le regard rapide de son adversaire. Il le vit glisser entre ses jambes et le frapper au seul endroit vulnérable des ses jambes. L’arrière de ses genoux est en effet non couverts par l’armure. Il se sentit déséquilibré. Pour éviter de choir, le chevalier pose rapidement une main sur le sol et fait basculer son corps dans une pirouette avant de retomber sur ses pieds. Il se remit face à son adversaire, mais le destrier de celui-ci passe entre eux Le cheval est seul, pourtant, il est légèrement en sueur.

*Il n’a pas put galoper tout seul. Quelqu’un était sur son dos.*

Il réfléchit et regarde l’assistance.

*Laureena n’est pas là. Et ce cheval ?*

Il regarde les traces de sabot.

"-Messire, il y a un problème que je dois régler au plus tôt. Veuillez m’excuser, mais je pense que Laureena a des ennuis. Je vais la chercher. Nous reprendrons ce combat plus tard si vous le voulez bien."

Siegfried salut Jonathan, avant de remettre son armure et de prendre son arme. Une fois cela fait, il se suit les traces de sabots dans le sol.

*Elle est sortie sans autorisation. Je n’aime pas la désobéissance, elle va avoir droit à une punition.*

Il continue de suivre les traces et sort de la forteresse.

Le désert d'ambre