La taverne

La taverne est un lieu de rencontre de tous ce que cette ville peut compter de brigands. Maximilien entre et s’assoie à une table. Un instant passe avant que quelqu’un vienne lui demander ce qu’il veut consommer. Il regarde le serveur et lui glisse un mot, ce dernier se demande ce que cet étranger peut vouloir. Après lecture, ce dernier va voir un homme bien particulier, c’est le tenancier. Un grand, une montagne de muscle, il s’avance vers Maximilien. Il prend place en face de lui et ils commencent une discussion.

« -Je suis venu vous demander une chose, je suis là pour racheter votre commerce.

-Je ne suis pas vendeur. Vous pensez me faire peur peut-être ? Si je veux, je vous fais quitter ces lieux les pieds devant.

-Vous êtes violent dans vos propos, je ne vous ai pas agressé. Je peux vous donner beaucoup d’argent. A vous de voir ? Je repasse ce soir, on verra si vous avez changé d’avis. »

Le soir venu, Maximilien revient toujours autant décidé. Le gérant se trouve devant sa taverne. Ce dernier s’engouffre dans une ruelle, sans se douter de ce qui allait lui arriver.

« -L’ami, on ne m’attend pas ? Je vous avais dit que je reviendrais.

-Vous êtes têtu. Je vais vous faire passer l’envie de m’ennuyer. »

Il s’avança en attrapant au passage un gourdin attaché à sa ceinture. Fort de sa carrure, il se voyait déjà vainqueur. Il ne savait vraiment pas à qui il avait à faire. Maximilien sorti son katana et traça un cercle autour de lui, au moment même où le tavernier le franchi, il vit la lame bouger à une vitesse qu’il n’avait jamais vue. Son bout de bois diminuai à vue d’œil, elle s’arrêta au niveau de ses mains.

« Vous êtes pitoyable. Je ne vais pas vous laisser comme ça. Je remarque que vous êtes un gros idiot. »

Il lui lança son arme, l’homme n’en cru pas ses yeux. Il l’attrapa et se recula. Pourquoi cet étranger tenait tant à ce quez ce combat dure ? Il leva la lame t se mit en garde, un sourire au coin des lèvres. Ce sourire fût bref, des étoiles fusèrent dans sa direction, une se planta dans son ventre, une autre dans bras gauche et une dernière vint se ficher dans sa gorge. Il sentit le sang couler et tomba à la renverse. Maximilien avança vers lui, récupéra son arme et ses étoiles et le regarda mourir. La ruelle étant peu fréquentée, le corps ne serait pas découvert avant longtemps. On mettra cette mort sur le dos d’un assassin quelconque, rien ne laisse paraître sur l’identité du tueur. Les jours s’écoulèrent et Maximilien devint tavernier.

Forteresse d'Alcantara

Laureena avait quitté la forteresse tôt le matin avec sa jument. elle comptait faire un tour plus au Nord, qu'elle n'avait fait que traverser en se rendant à Alcantara. Maintenant qu'elle y était établie, elle pouvait bien s'en éloigner, elle aurait toujours un moyen d'y retourner. Elle y était plus ou moins chez elle. Même si son véritable foyer était en Grèce, elle avait maintenant des attaches ici aussi.

Enfin, surtout une. Elle sourit pour elle-même en y repensant. La jeune femme leva doucement les mains, faisant ralentir sa monture qui se remit à marcher. L'animal avait parfois à peine la place de passer et la cavalière devait utiliser tous ses talents pour pousser la jument dans les étroits passages laissés par les voitures à l'arrêt fendre la foule compacte. Elle avait dû tomber sur un jour de marché.

Une enseigne attira son attention. Une taverne. Le meilleur endroit pour se renseigner sur les actions récentes ou prévues de leurs adversaires. Elle se laissa glisser à bas de sa selle, attacha la jument à une poutre et entra. Elle balaya la salle du regard, étant obligée de tourner la tête pour tout voir. Son oeil mort l'ennuyait toujours dans ce genre de situation. Elle alla jusqu'au comptoir et s'y accouda.

Le tavernier voit entrer une jeune femme, il l’observe et remarque par de petits détails qu’elle n’est pas une cliente habituelle de son établissement. Il reste en retrait et fait comme s’il ne l’avait pas vu. Le serveur vient le voir et semble quelque peu ennuyé.

«-C’est une femme soldat.

-Comment peux-tu en être aussi sûr ? »

Ils parlèrent un instant puis le gérant se dirige vers elle. Il se place derrière le comptoir et sert les clients déjà présents.

«-Vous désirez ? »

Il s’adresse à la jeune femme qui reste un instant la tête dans les nuages. Il observe la salle et constate qu’elle fixe une personne assise à une table.

« -Cet homme est un notable de la ville, les hommes qui sont avec lui sont ses gardes du corps. »

Il essuie le comptoir et fait un peu de rangement.

Laureena observait un homme entouré par une bande de loubards aux regards sombres. Il parlait fort, sans doute pour attirer l'attention de la serveuse qui s'occupait d'autres clients non loin d'eux. L'amazone mit un instant à s'apercevoir que c'était à elle que le gérant de l'établissement s'adressait. Elle hocha la tête à la mention du notable et en détourna son attention.

"Notable et coureur de jupons. Les hauts placés ne changent pas."

Elle eut un sourire rapide qui ne tompait pas. Elle avait l'habitude de ce genre d'hommes. Cela lui avait rappelé un moment de sa vie, elle avait été au service d'un influent commerçant qui ne pouvait s'empêcher de courir après toutes les femmes qu'il croisait. Elle n'y avait pas coupé et l'avait remis à sa place en lui montrant son poignard.

"Si vous avez un en-cas pour moi et de l'eau pour ma jument, ce ne serait pas de refus."

Elle rajusta le baudrier qui retenait son épée dans son dos.

Il fait signe au serveur qui s’approche.

« Tu as entendu la dame ? »

Le serveur fait un signe de tête et se dirige vers les cuisines. Il en revient avec de quoi manger pour la demoiselle et va donner à boire au cheval.

« Faites attention à cet homme, il ne recule devant rien. Je ne dis pas ça pour vous faire peur, bien au contraire mais mon établissement n’est pas un lieu pour les bagarres. Je ne voudrais pas avoir à vous sortir de forces. »

Il fait un signe de tête à une personne entrant dans la taverne. Il revient sur la dame et aperçoit son arme.

« Une épée ? Je suppose que j’ai à faire à une femme soldat. »

Le serveur rentre et vient parler au tenancier.

« Ils sont dehors monsieur, je ne sais pas s’ils vont entrer mais… »

Il retourne dans les cuisines. Maximilien se dirige vers l’entrée et passe la tête au dehors.

« Qu’ils viennent, je vais les accueillir. »

Quatre hommes sur des chevaux approchent. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ?

Laureena remercia le serveur d'un signe de tête. Elle piocha rapidement dans son assiette, écoutant toujours ce que lui disait le gérant. Elle leva le nez en l'entendant parler de la vider en cas de bagarre.

"Pourquoi moi et pas celui qui m'aura provoqué? Je ne cherche jamais l'affrontement. Ce serait idiot."

Il lui parla de son épée.

"Oui, je suis soldat."

Elle ne précisa pas pour qui elle travaillait. Elle n'ignorait pas les différents groupes contre lesquels se battait son Ordre. Et ils pouvaient avoir des espions un peu partout. Peut-être même ce notable qui parlait trop fort.

Le serveur vint faire part d'inquiétudes à son supérieur. Laureena jeta un oeil dehors et replongea dans son activité. C'est à dire vider son assiette. Son oeil aveugle l'empêchait de voir ce qui se passait à sa droite. De ce fait, elle tournait souvent légèrement la tête. Juste pour s'assure qu'il n'y avait aucune menace.

Les nouveaux venus font leur entrée. Le meneur se dirige vers la table du notable, laissant ses acolytes libres de leur mouvement. Un d’eux s’approche du comptoir et regarde la demoiselle, il ne faut pas être sorti d’une grande famille pour comprendre ce qu’il matte avec insistance.

« Eh! beauté, qu’est ce que tu fais là ? »

N’ayant pas de réponse, il s’approche un peu plus, jusqu'à avoir la possibilité de la toucher avec une main.

« Tu peux la laisser ? Elle est muette, si tu veux des filles faciles tu t’es trompé d’endroit. Le bordel est de l’autre côté de la rue. »

Il tourna la tête et fait face au tavernier.

« Je ne t’ai rien demandé, et je ne connais pas de muet qui soit habillé de cette façon et surtout armé. Maintenant, tu va retourner à tes occupations sinon je vais me faire un plaisir de te taper dessus. »

Le tavernier fait le tour du comptoir et se place devant lui.

« Si tu veux te battre c’est dehors. Mon établissement est non violent. »

Le chef du groupe regarde de loin la scène.

« Ne faites rien d’idiot les gars, je ne veux pas que mon image soit entachée par la mort d’un vulgaire villageois. »

Il se dirige vers l’entrée et se trouve bloqué par le simple villageois dont il parlait peu de temps avant.

« Je ne vais pas me laisser insulter ni par toi ni par un de tes hommes. Je te mets au défi de me battre dans un combat des plus légaux. »

Les deux hommes se rendent dans la rue et se font face. Les gens viennent, comme attirés par le sang. La demoiselle reste un instant sans bouger et va voir. Les deux hommes sortirent leurs armes. Le notable se met prêt d’eux.

« Messieurs, je ne voudrais pas vous voir mourir. Le premier blessé a perdu. »

Un signe de tête rapide de leur part montre leur accord. Ils croisent leurs lames puis se reculent. Un combat se prépare, le bruit devient petit à petit silence, les gens s’arrêtent de parler. Les lames se touchent, le bruit du combat s’intensifie. Ils parent les attaques adverses, aucuns d’eux ne semblent débutant dans le domaine du maniement des épées.

Laureena ne faisait pas attention aux nouveaux venus. Son expérience lui avait montré qu'il valait mieux rester indifférent pour ne pas avoir d'ennui. Surtout lorsque l'on est une femme. Mais visiblement, l'un des nouveaux n'avait pas comprit cela. Elle ne lui répondit pas et lorsqu'il la toucha, elle allait répliquer avec sa dague. Sauf que le tavernier ne lui en laissa pas le temps. Il prétendit qu'elle était muette, ce qui fit sourire l'amazone.

Elle se désintéressa de la suite, se contentant de vider son assiette alors que les hommes allaient se battre dehors. Elle paya sa nourriture et sortit à son tour. Elle détacha sa jument et l'emmena plus loin. Les coups perdus, elle connaissait bien et ne tenait pas à ce que Brunehaut s'en prenne un.

Elle revint près du duel, s'adossant au mur de la taverne. Sous son air indifférent, elle ne perdait pas une miette de ce qui se passait. Dans un coin de la foule, des paris s'improvisaient. L'homme qui l'avait accosté ne la perdait pas de vue, attendant surement le bon moment pour se rapprocher d'elle.

Les deux ennemis se jaugent jusqu’au moment où ils entrent réellement dans le combat. Les gens admirent leur art de combat. Rien ne vient les déranger, ils accélèrent la vitesse, les armes se montrent rapides et le moindre coup est jugé dangereux. Les simples villageois parient sur l’issu du combat.

*Si ça continu comme ça, je vais devoir faire appel à mes connaissances. Je ne veux pas que quelqu’un sache de quel rang je suis.*

Les deux adversaires luttent depuis un bon moment lorsque leur corps commencent à montrer de la fatigue. Une des lames fend l’air et vient s’abattre sur le sol, l’autre fait mouche. Le sang gicle et se mêle à la poussière. Le tavernier pense que c’est le sien mais non. Le chef du groupe fait une grimace qui informe Maximilien que son coup a porté. L’homme lâche son arme, il se retourne vers le notable qui d’un coup met fin aux paris et ramasse l’argent.

« Je dois reconnaître que je vous ai sous estimé. Vous êtes un combattant hors du commun. »

Cette phrase fait réagir le petit attroupement, le tavernier lui jeta un regard qui en disait long à qui savait l’interpréter.

Les bras croisés, la main gauche ostensiblement posée sur le pommeau de son poignard, Laureena ne perdait pas une seconde du combat. Certains hommes, qui auraient voulu aller lui parler et visiblement tenter de la séduire avaient abandonné l'idée.

Le combat se termina rapidement. Une feinte, une attaque en éclair et le sang qui coule. La foule régla les paris et se dispersa. L'amazone brune se décolla de son bout de mur pour retourner à l'intérieur. Curiosité cruelle que celle des humains. La jeune femme avait moins observé les combattants que les spectateurs massés autour d'eux. Les femmes se pâmaient pour leur favori un instant avant encore inconnu et les hommes commentaient bruyamment les passes d'armes.

Les adversaires n'étaient pas des débutants en matière de combat. Certains soldat de la forteresse auraient même eu des leçons à prendre de ce combat. Cela la fit repenser aux commentaires que lui avait fait Siegfried lors de leur premier et seul affrontement. Comptant trop sur la vitesse et la surprise, voilà ce qu'il lui avait dit. Possible, cela venait de son côté du Sud, sang-bouillant préférant régler les choses au plus vite. Il allait lui falloir apprendre à plus réfléchir en combattant.

« Je vais être franc avec vous, dorénavant vous et vous hommes ne viendrez plus ennuyer quiconque du quartier sans craindre une réponse de ma part. Je ne vais pas vous tuer, du moins pas maintenant j’espère que vous comprenez. »

Il regarde le blessé faire un signe à ses hommes de main.

« Emmenez vos semblables loin d’ici et au passage faites partir votre ami, celui qui a ramassé les paris. »

Les gens retournent à leurs occupations, certains restent un petit moment de façon à ne rien rater. Le tavernier replace son arme et retourne à l’intérieur. Les clients restés à l’intérieur lui font un signe de tête en remerciement de ce qu’il vient de faire.

« C’est une bonne chose de faite. Je ne vais pas m’en plaindre. »

Il se dirige vers son comptoir et fait comme si rien ne s’était passé.

L'Ordre du Temple était sensé remettre de la discipline dans tout cela. Ce que Laureena voyait pour le moment, c'était des bandes de voyous voulants faire leur loi dans les villages ou dans les quartiers. Le Temple ne devait pas être si respecté que cela. Ou alors ne savait pas forcément bien diriger.

Le tavernier revint dans sa boutique et retourna à son comptoir comme si de rien n'était. Il commenta juste ce qui s'était passé juste après le combat. Laureena retourna s'appuyer au bar, ayant laissé sa dague pour un moment. Mais elle restait toujours prête à s'en servir en cas de besoin.

"Vous les connaissez?"

Simple curiosité et aussi moyen de se renseigner. Bien que n'étant pas en mission officielle, elle pourrait toujours faire une sorte de rapport aux dirigeants de l'Ordre d'Alcantara. D'ailleurs, bien malin aurait été celui capable de donner le nom du groupe auquel elle appartenait. Elle ne portait aucun signe distinctif autre que ses armes.

Il regarde la demoiselle et ne répond pas tout de suite à sa question.

« Si je les connais ? On peut dire qu’oui ce sont des renégats, ils ne respectent rien si ce n’est leur chef. Ils sont motivés par l’argent, ils rançonnent les honnêtes gens. Je ne suis pas de ceux qui les portent dans leurs cœurs. Que fait l’ordre face à de telles personnes ? Rien bien entendu, il faut les traquer et tous les exécuter. Ils ne méritent pas de vivre. »

Il regarde dans le vide et dit sur un ton calme.

« J’ai connu leur chef, c’est un ancien soldat qui a déserté lors d’une guerre. Il n’est chef que grâce à sa force et à sa poigne de fer. Ceux qui se dressent contre lui sont au cimetière. Il n’est qu’une brute sanguinaire. »

Il n’en dit pas plus de peur de révéler sa véritable identité. La demoiselle ne devait rien savoir de plus. La nuit commence à tomber, les gens rentrent chez eux. Le tavernier se remet à ses occupations pendant que les serveurs nettoient la salle.

« Je vais bientôt fermer, libre à vous de rester. »

Laureena s'accouda tranquilement au comptoir pour écouter plus attentivement ce que lui disait le tavernier. La mention des rançons lui fit rapidement hausser les sourcils. D'ordinaire, on utilisait cela pour libérer des otages et généralement, on finissait par les revoir, en plus ou moins bon état. A moins ue ces bandits n'aient repris le système des mafias, obligeants les gens à payer pour être soi-disant protéger des razzias des bandes rivales.

Visiblement, il n'était pas spécialement de l'avis des actions de l'Ordre du Temple. Instinctivement, la jeune femme lui fit signe de baisser la voix. Exposer ainsi ses opinions n'était pas forcément bon pour la santé en ces temps troublés.

"Je ne comptais pas rester de toute façon. J'ai de la route pour rentrer. Je vous remercie pour votre intervention tout à l'heure. Je suis plus portée sur ma dague que sur les paroles dans ce genre de cas."

Elle s'éloigna, réfléchissant rapidement. Ce genre de groupe ne pouvait pas grand-chose contre Alcantara, isolé dans le désert, mais les Templiers pouvaient s'en servir comme espions ou pour les basses oeuvres. Elle détacha sa jument et repartit en direction du Sud.

Forteresse d'Alcantara

Maximilien attend que les serveurs partent puis tire une chaise et s’assoie.

« Je ne vais pas rester toute ma vie à vivre comme si j’étais quelqu’un de normal. Je suis un assassin et ce simple fait est une horreur aux yeux de la population. Je risque d’être exécuté pour ça. Je dois vivre avec, si je cache cette partie de moi c’est pour arriver à me rapprocher de mon but. Je dois intégrer cette secte dont parlent mes clients. La demoiselle qui m’a aidé doit en faire parti, j’espère la rencontrer un jour. Je vais faire un tour en ville, peut être la verrais-je. »

Il se lève, jette un regard dans la salle et sort. Le vent s’est levé, les rues sont désertes à cette heure. La ville vie au rythme de ce qu’elle compte de brigand. Maximilien fait comme si rien ne le tracassait et déambule dans les ruelles. Il arrive à la grande place, voit un banc sur lequel il s’assoie.

Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 28/01/2007

Un homme, une ruelle il restait assis la sur un banc de la place. Celui qui l’observe le toise avec envie, l’ayant remarqué pendant longtemps dans la taverne, pensant qu’il pourrait le détrousser, son tic nerveux refit surface. Il gardait ces doigts porter à sa bouche comme s’il désirait quelque chose.
L’homme avança vers Maximilien, quelque seconde plus tard il arriva face à celui ci, des yeux n’exprimant que meurtre et envie.

Il lui adressa la parole.

« Qu’elle est votre souhait le plus cher ? »

Il attendait la réponse, ou que Maximilien se lève s’en aille, il s'apprêterait a le tuer à ce moment.

Maximilien regarda le nouveau venu, un type comme lui qui lui adresse la parole, bizarre ? Il ne se décida pas à lui parler tout de suite, une étude approfondie de ce gars était impératif. Il pose son regard, et constate de suite que quelque chose cloche. Un brigand de grand chemin ? Impossible pas assez menaçant. Sans doute un simple dingue qui veut se faire un nom dans le milieu des assassins. Mauvais choix, il ne sait vraiment pas à qui il a à faire.

« En quoi la réponse à cette question vous intéresse ? Je suis là tranquille et je ne tiens pas à être dérangé par le premier venu. Mon souhait le plus cher ? Te trancher la gorge. »

D’un seul geste l’homme se retrouve avec le katana sous la gorge.

« Maintenant l’ami tu va gentiment poser toute ta quincaillerie et me dire ce que viens faire là. Ne me répond pas que tu te promenais dans le coin, ce genre de réponse à le dont de m’énerver. Si tu tentes quoi que ce soit d’insensé sache que je te trancherais la gorge sans aucun remord. Ta vie ne tient qu’à un fil et il est sur le point d’être coupé. »

Il pose son regard dans celui de son interlocuteur et lui fait un sourire.

Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 28/01/2007

Le voleur qui aimait tuer les victimes était surpris, mais moins qu'on pourrait le croire suite à un renversement de situation si soudain. Son visage fut parcouru d'un rictus, puis il répondit calmenent:

"Si vous sautez sur chaque personne vous adressant la parole, je doute que peu de gens vous approche. Remarque, c'est peut être ce que vous recherchez au fond de vous..."

Puis sans aucune hésitation et à une vitesse incroyable, il donna un coup sec dans le poignet de Maximilien pour éloigner la lame de lui, se plaça agilement derrière lui, et lui prit le bras armé pour lui retourner dans le dos. Si Maximilien bougeait, non seulement son poignet serait déboité, mais en plus il se planterait lui même sa propre arme dans son dos. Il n'avait pas fait attention, mais cette agilité était extraordinaire Aucun doute, ce voleur était un cloné.

En position de force, l'assassin put faire les poches de sa victime, tout en restant vigilant, gardant une main sur le poignet cassé pour pouvoir le maintenir calme. Puis une fois les poches de sa proie vide et les siennes remplies, Il murmura à l'oreille de Maximilien:

"Vous êtes moins stupide que les autres que j'aie rencontré, alors je vous laisse la vie sauve, mon ami."

Mais cela ne l'empêcha pas de se faire plaisir en faisant une entaille modérément profonde dans le dos de sa victime. Puis une fois le poignet lâché, il s'enfuit, mais il était impossible de le rattrapper. Visiblement, ce cloné avait bien trop de vivacité pour être poursuivi.

Maximilien voit son assaillant partir, il ne se met pas à le poursuivre. Le butin du méfait est vraiment trop dérisoire, il reste un instant sans bouger et regarde son poignet. Il le fait bouger et constate que sa pire crainte n’est pas fondée. Au pire des choses, il ne devra pas faire de grandes pratiques avec. Il est foulé et non cassé, l’entaille dans son dos saigne un peu de quoi tâcher ses vêtements.

« Je vais me soigner par moi-même, une bonne douche chaude, un peu de repos et je pense que ça ira mieux. Si j’ajoute à ça la prise de quelques plantes médicinales que je connais, ma convalescence sera de courte durée. Je dois rencontrer quelqu’un dans cette ville, mais la question que je me pose c’est quand ? Je ne compte pas moisir ici durant une éternité. Je vais faire parler de moi d’une façon ou d’une autre. »

Il regarde autour de lui, personne n’a été témoin de ce qui c’est passé. Heureusement, il serait difficile de se justifier face aux gens du peuple. Maximilien rentre à l’auberge et va prendre sa douche. Si quelqu’un avait été là, il serait étonné de voir ce corps couvert de cicatrices, on a l’impression de voir une véritable encyclopédie en matière traces laissées par des armes diverses et variées. La plus simple se limite à un ou deux centimètres, les autres sont plus impressionnantes. Il se glisse sous le jet d’eau et reste là à laisser l’eau lui courir sur le visage.

« Ma rencontre de ce soir est à classer dans la catégorie des petits ennuis citadins. Ce type est hors normes certes mais, la prochaine fois je tue sans poser de questions. Je commence à devenir une personne quelconque. Ce n’est pas dans mes habitudes de parlementer avec du menu fretin. »

Un bruit le sort de son monologue. On vient de frapper à sa porte, il saisit une serviette et s’en drape le corps. Il arrive à pas de loup et entend encore frapper.

« Je sais que tu es là, ouvre-moi. Je commence à avoir froid. »

Une voix de femme, un rapide usage de ses petites cellules grises lui font revenir en mémoire une demoiselle bien particulière. Il ouvre et laisse la demoiselle entrer.

« Tu es folle de venir ici à une heure pareille. J’allais me coucher, c’est que j’ai des journées chargées. »

La demoiselle l’enlace et constate sa blessure.

« A ce que je vois, tu as eu un petit souci. Heureusement que je suis là, fais moi voir cette vilaine entaille. »

Elle passe dans son dos et dépose sur le lit un sac qu’elle ouvre. A l’intérieur, le kit complet de médecine. Les soins prennent un peu de temps. Suite à son intervention, la demoiselle passe sa main le long de la colonne vertébrale jusqu'à la serviette.

« Tu sais que tu es craquant dans cette tenue ? »

Maximilien se retourne et la fait reculer sur le lit jusqu’à ce qu’il soit allonger sur elle.

« Toi aussi tu es craquante. »

Le reste de la nuit se passe tranquillement, Maximilien se lève et va travailler le coeur réjouit de sa visite nocturne.